Les(af)filiations contestées de la littérature anglo-québécoise

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2012

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Tangence ; no. 98 (2012)

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Cet article propose d’esquisser des éléments de réponse à la question suivante : dans quelle mesure peut-on « voir » dans la désignation « littérature anglo-québécoise » la présence de filiations et d’affiliations à l’endroit de la littéraire québécoise, lesquelles se déploieraient au-delà d’un simple jeu d’influences ou encore de critères fondés sur le seul lieu de résidence ? Pour y répondre, un double postulat est retenu. D’une part, la littérature anglo-québécoise ne saurait être pensée en dehors des tensions linguistiques, culturelles, historiques, politiques et territoriales que son épithète clivée présuppose, de sorte qu’évoquer l’idée d’une littérature anglo-québécoise revient à convoquer la littérature québécoise. D’autre part, le fait de s’interroger sur les héritages détournés de la littérature québécoise contemporaine nécessite, au-delà de la prise en compte de ses affiliations « propres », la prise en compte d’affiliations « autres » qui lui sont désormais constitutives, y compris lorsqu’elles sont refusées, et ce, selon une logique de l’adjonction conflictuelle. D’où l’hypothèse que voici : la problématique des héritages détournés de la littérature québécoise prend un relief singulier lorsqu’elle est appréhendée à travers la loupe grossissante que lui tend les (af)filiations, souvent contestées, de littérature anglo-québécoise, notamment en raison de la mise en cause du motif des deux solitudes que celle-ci opère. Se profilent alors de nouvelles options éthiques et de nouvelles pistes analytiques que l’article explore sur les plans théorique, méthodologique et analytique en se référant aux travaux de Simon Harel sur la conflictualité créatrice et à Black Bird (2003) du romancier anglo-québécois Michel Basilières.

This article aims to outline some elements of response to the following question: in what measure can we “see” in the designation “Anglo-Quebec literature” the presence of filiations and affiliations relative to Québécois literature that would go beyond a simple play of influences or even criteria founded solely on place of residence? To answer this question, a dual postulate has been retained. On one hand, Anglo-Québec literature should not be viewed apart from the linguistic, cultural, historic, political and territorial tensions its combined epithet presupposes, so that to evoke the idea of an Anglo-Québec literature is to convoke Québécois literature. On the other hand, the very fact of examining the spurned heritages of contemporary Québécois literature necessitates, beyond the consideration of its “own” affiliations, the consideration of “other” henceforth constituent affiliations, even when such affiliations are refused based on the logic of a conflicting adjunct. Hence the following hypothesis: the issue of the spurned heritages of Québécois literature takes on a singular character when apprehended through the magnifying glass offered by the affiliations, often contested, of Anglo-Quebec literature, notably because the motif of the two solitudes is highlighted. New ethical options and analytical avenues are then profiled, which this article explores at the theoretic, methodological and analytical levels while referring to Simon Harel’s work on creative conflictuality and to the novel Black Bird (2003) by the Anglo-Quebec writer Michel Basilières.

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