Boire et écrire chez Deleuze, Duras, Bukowski et Chinaski : entre création et transgression

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2012

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Drogues, santé et société ; vol. 11 no. 1 (2012)

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Mouloud Boukala, « Boire et écrire chez Deleuze, Duras, Bukowski et Chinaski : entre création et transgression », Drogues, santé et société, ID : 10.7202/1013886ar


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Cet article interroge les liens entre l’acte de boire et celui d’écrire en philosophie (Gilles Deleuze), en littérature (Marguerite Duras et Charles Bukowski) et au cinéma (Barbet Schroeder). Son but est double : d’une part, montrer si la prise d’alcool met en oeuvre, catalyse ou favorise d’une quelconque manière l’acte de création et, d’autre part, examiner comment l’alcool, porté à l’écran, traduit à la fois un état du corps et un aspect d’une identité sociale – acceptée ou marginalisée – selon les contextes géographiques (France et États-Unis). La démarche adoptée, résolument comparative, s’inscrit dans le cadre d’une anthropologie des médias. Cette dernière vise la description puis l’analyse de processus situés à l’intersection du ressenti (perçu, vécu) et du représenté. Cet article examine aussi bien les activités (créatrices et prises compulsives d’alcool) que leurs représentations lors d’une entrevue filmée (L’abécédaire de Gilles Deleuze, 1996), de deux émissions de télévision (Apostrophes, 1984 et 1988) et d’une adaptation cinématographique (Barfly, 1987).Pour chaque auteur abordé, une réflexion autour de la dipsomanie est menée. Elle privilégie les activités créatrices par l’écriture en lien avec la prise d’alcool. Dans un premier temps, l’acte de boire est scruté avec minutie afin d’en dégager certaines spécificités (la quantité, l’évaluation, le sacrifice, l’illusion de la création, la résistance), puis l’étude de ces conduites addictives donne à comprendre comment elles affectent l’ensemble des relations sociales de ces auteurs. Pour chaque corpus étudié, des éléments saillants et des enjeux anthropologiques qui ressortent de ces pratiques éthyliques et créatrices sont mis en lumière en vue d’une analyse comparative.

This article examines the relationship between the act of drinking and the act of writing in philosophy (Deleuze), literature (Marguerite Duras and Charles Bukowski) and cinema (Barbet Schroeder). This article has a double-purpose: first, to show whether alcohol intake initiates, catalyses or in any way promotes the act of creation and, then, to examine how alcohol brought to the screen evokes both a state of the body and an aspect of social identity – accepted or marginalized – within geographical contexts (France and the United States). This adopted approach, resolutely comparative, takes place within the area of media anthropology. The latter aims at describing then analyzing the processes located at the intersection of feeling (perceived, lived) and representation. This article examines both the activities (creative activity and compulsive intake of alcohol) and their representations in a videotaped interview (L’abécédaire de Gilles Deleuze, 1996), two television broadcastings (Apostrophes, 1984 and 1988) and a film adaptation (Barfly, 1987). For each author studied, a reflection on the dipsomania is conducted. It focuses on creative activities by writing in connection with the use of alcohol. At first, the act of drinking is carefully scrutinized in order to identify certain characteristics (amount, assessment, sacrifice, illusion of creation, resistance), then the study of these addictive behaviors help to understand how they affect all social relationships of these authors. For each corpus studied, outstanding elements and anthropological issues which come out of these creative and alcoholic practices are highlighted for comparative analysis.

Este artículo analiza los vínculos entre el acto de beber y el de escribir en filosofía (Gilles Deleuze), en literatura (Marguerite Duras y Charles Bukowski) y en el cine (Barbet Schroeder). Tiene un doble objetivo: por una parte, mostrar si el hecho de beber alcohol pone en práctica, cataliza o favorece de alguna manera el acto de creación y, por otra parte, examinar de qué manera el alcohol, llevado a la pantalla, traduce a la vez un estado del cuerpo y un aspecto de la realidad social – aceptada o marginalizada – según los contextos geográficos (Francia y Estados Unidos).El enfoque adoptado, decididamente comparativo, se inscribe en el marco de una antropología de los medios, que apunta a la descripción y el análisis de procesos situados en la intersección entre la sensación (percepción, vivencia) y lo representado. El artículo examina tanto las actividades (creativas y consumo compulsivo de alcohol) como sus representaciones durante una entrevista filmada (L’abécédaire de Gilles Deleuze, 1996), dos emisiones de televisión y una adaptación cinematográfica (Barfly, 1987).Para cada autor estudiado, se lleva a cabo una reflexión en torno a la dipsomanía, en la que se privilegian las actividades creativas a través de la escritura en relación con el consumo de alcohol. En un primer momento, el acto de beber se escruta con minucia para definir ciertas especificidades (la cantidad, la evaluación, el sacrificio, la ilusión de creación, la resistencia); posteriormente, el estudio de estas conductas adictivas permite comprender de qué manera las mismas afectan el conjunto de las relaciones sociales de estos autores. Por cada corpus estudiado, se ponen en evidencia los elementos sobresalientes y las cuestiones antropológicas que surgen de estas prácticas etílicas y creativas con el objetivo de llevar a cabo un análisis comparativo.

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