Le cinéma projeté

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2012

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L’époque de l'invention d’une technique et d’une technologie telles que le cinéma a généralement été envisagée à partir d’un modèle de filiation, de perfectionnement et de réalisation effective, et elle a été scandée par la chronologie des « découvertes » et des « brevets » dont le personnage d’Edison est le parangon, mais aussi bien Marey, Skladanowsky, Lumière, etc. En étudiant la représentation de technologies audiovisuelles non encore advenues dans une série de textes littéraires souvent non considérés en raison de leur statut marginal ou vulgaire et qui s’inscrivent dans le « genre » de la science-fiction ou de la fantaisie « futuriste », cet article s’efforce de mettre en lumière une problématique qui remet en question le discours de l'invention et de sa progressivité. En effet, ces textes qui, au mieux, sont envisagés comme « anticipant » l’avènement du cinéma ou de la télévision (Villiers de L’Isle-Adam avec L’Ève future  ou Jules Verne avec Le château des Carpathes), nous apparaissent plutôt comme des « extrapolations » de théories ou d’hypothèses en vigueur, lesquelles ne trouvent pourtant pas encore d'aboutissements concrets ou d’expériences dans l'espace de l’écriture.

The invention of the technique and the technology of cinema has generally been considered in terms of filiation, improvement and effective realization. Its coming into being has been linked to chronologies of “discoveries” and “patents” associated not only with Edison, but also Marey, Skladanowsky, Lumière, etc. We focus on a series of literary texts from science fiction or “futuristic fantasy”—texts that were often ignored because of their marginality and vulgarity—to consider representations of audiovisual technologies that were yet to come. In so doing, we highlight a problematic that questions the ideas of invention and progress. Indeed, texts that are believed to best anticipate cinema and television (Villiers de L’Isle Adam’s “L’Ève future” or Jules Verne’s “Le château des carpathes”) appear to us like “extrapolations” from existing theories and hypotheses that had yet to be realized or experienced in the space of writing. The space of writing, we argue, thus becomes a fictional laboratory.

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