Oz, la prison et l’art de la fugue

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2013

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Cinémas : Revue d'études cinématographiques ; vol. 23 no. 2-3 (2013)

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François Jost, « Oz, la prison et l’art de la fugue », Cinémas: Revue d'études cinématographiques / Cinémas: Journal of Film Studies, ID : 10.7202/1015188ar


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La série Oz met en scène un prisonnier, Augustus Hill, dans une sorte de cage transparente, s’adressant au téléspectateur au début, à la fin et au coeur de chaque épisode. À première vue, il est hors-diégèse et ses propos entretiennent une relation sémantique avec l’épisode. En réalité, cette « cellule narrative » est à la fois un espace immune et un sas entre le monde extérieur et la prison, puis entre le monde des morts et le monde des vivants. L’auteur du présent article étudie d’abord les multiples variations des interventions de Hill, tant d’un point de vue iconique que plastique. Si celles-ci sont l’objet d’une constante re-création, paradoxalement, elles ont une fonction rhétorique qui n’est pas loin de caractériser les séries américaines en tant qu’elles sont américaines, et qui trouve ses racines dans une tradition littéraire anglo-saxonne, celle du commonplace book. La particularité d’Oz est de construire sa narration sur la pierre angulaire de l’intimité télévisuelle : le regard-caméra. Par cette analyse, l’auteur cherche à montrer que, pour comprendre les séries comme des objets télévisuels, il faut les remettre dans leur contexte et examiner leur finalité, soit leur diffusion programmée sur un média qui accompagne le téléspectateur dans sa temporalité.

The series Oz features a prisoner, Augustus Hill, in a kind of transparent cage, addressing the television viewer at the beginning, middle and end of each episode. At first sight, he appears to be extra-diegetic and his comments appear to be related semantically to the episode. In reality, this “narrative cell” is both an immune space and a buffer zone between the outside world and the prison, and then between the world of the dead and the world of the living. The author begins by studying the multiple variations in Hill’s interventions from both an iconic and an artistic point of view. While they are constantly being recreated, they have a paradoxical rhetorical function which might be described as characteristic of American television series and whose roots lie in an Anglophone literary tradition, that of the commonplace book. The particularity of Oz is that its narrative is built on the cornerstone of television’s intimacy : looking at the camera. Through his analysis, the author seeks to demonstrate that, if we are to understand series as televisual objects, they must be put back in their context and finality, that of a programmed broadcast in a medium which accompanies television viewers in their temporality.

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