2013
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Ali Kouaouci et al., « La reconstruction des dynamiques démographiques locales en Algérie (1987-2008) par des techniques d’estimation indirecte », Cahiers québécois de démographie, ID : 10.7202/1017099ar
L’Algérie a connu une décennie noire, de 1991 à 2000, marquée par la violence politique, qui aurait causé environ 200 000 morts, a fait reculer les mariages et les naissances et a occasionné de grands mouvements de population. La violence a considérablement diminué depuis les années 2000 et le présent document tente d’évaluer la façon dont la fécondité, la mortalité et la migration ont pu changer au cours de la période de violence et après le retour d’une paix relative. Se peut-il que les techniques indirectes utilisées au niveau régional clarifient la question ? L’Algérie a effectué trois recensements généraux de la population et de l’habitat (1987, 1998 et 2008) en adoptant la même division en 48 wilayates (provinces). Nous allons utiliser ces 3 recensements, ainsi que les données d’état civil et l’enquête MICS de 2006. La technique indirecte ADJASFR a été très utile et a fourni des estimations de l’indice synthétique de fécondité très proches de l’indice direct tiré du recensement de 1998. La migration forcée explique, en partie, les changements observés dans la fécondité et la mortalité.