La fête du Travail à Montréal le premier lundi de septembre, symbole de l’affirmation de la classe ouvrière dans l’espace public (1886-1952)

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2010

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Revue d’histoire de l’Amérique française ; vol. 64 no. 2 (2010)

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Jacques Rouillard, « La fête du Travail à Montréal le premier lundi de septembre, symbole de l’affirmation de la classe ouvrière dans l’espace public (1886-1952) », Revue d’histoire de l’Amérique française, ID : 10.7202/1017838ar


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Au Canada et au Québec, la fête légale du Travail est célébrée le premier lundi de septembre. Pourquoi cette fête a-t-elle lieu à cette date  ? Rien ne vient marquer ce jour consacré au travail et aucune organisation ne la commémore ou n’en explique le sens. Sa signification originelle est tombée dans l’oubli. Cette journée a pourtant déjà donné lieu à un imposant défilé des travailleurs à Montréal pendant plus de cinquante ans (1886-1952). Organisée par les syndicats internationaux, la marche a réuni, dans un ordre presque militaire, des milliers de travailleurs syndiqués dans les rues avec bannières, drapeaux, plusieurs fanfares et chars allégoriques. En occupant collectivement un espace publique, les syndiqués voulaient manifester de manière symbolique la dignité de leur travail, la force du syndicalisme et leur identité comme classe sociale. C’est dans ce sens également que la manifestation était comprise par les éditorialistes, les hommes politiques et les autorités religieuses. Ce défilé annuel très bien structuré est le plus imposant de l’histoire du Québec en termes de participation au cortège, à tout le moins jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Après avoir connu une grande popularité, la participation des syndiqués s’effrite après la guerre, la célébration étant victime de changements dans la composition du membership syndical et touchée aussi par l’avènement de la société de consommation.

In Canada and Quebec, the legal holiday of labour is observed the first Monday of September. Why did this feast hold on that date ? There is nothing happening on that day dedicated to work and no organization or union commemorate or explain its meaning. In fact, the original sense of this holiday has been forgotten. But that day have been marked by an impressive parade of workers in Montreal for over fifty years (1886-1952). Organized by the international unions, the march brought together in an almost military order, thousands of unionized workers in the streets with banners, flags, several bands and floats dedicated to work. In occupying a public space, the unions wanted to assert on a symbolic way the dignity of their work, the strength of trade unionism and their identity as a social class. These meanings were shared also by the politicians, religious leaders and columnists of newspapers. This very well structured annual parade is the largest in the history of Quebec in terms of participation, at least until the Second World War. After experiencing great popularity, the involvement of unions crumbled after the Second World War, victim of a new wave of labour unions and harmed also by the spreading of consumer society.

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