Les partis politiques municipaux : La « westminsterisation » des villes du Québec ?

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2013

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Recherches sociographiques ; vol. 54 no. 2 (2013)

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Anne Mévellec et al., « Les partis politiques municipaux : La « westminsterisation » des villes du Québec ? », Recherches sociographiques, ID : 10.7202/1018284ar


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La scène politique municipale québécoise est le théâtre d’une augmentation rapide du nombre de partis politiques dans des villes de toute taille. Cet article est l’occasion de dépasser ce simple constat pour analyser les effets, sur la conquête et l’exercice du pouvoir municipal, de la présence des partis politiques municipaux. L’idée qui nous inspire veut que leur avènement s’inscrive dans un processus de « westminsterisation » de la politique municipale, c’est-à-dire une polarisation gouvernement/opposition de la scène politique municipale. Afin d’explorer cette hypothèse, les partis politiques municipaux sont analysés à partir de trois axes dégagés de la littérature sur leurs homologues nationaux, soit leur rôle d’organisation, de machine électorale, et de représentation et de gouverne. Il ressort que les partis politiques municipaux rejoignent en plusieurs points leur vis-à-vis provinciaux et fédéraux. En effet, ces organisations recrutent des candidat/e/s et visent à les faire élire. Par l’intermédiaire de leurs élu/e/s, les partis politiques municipaux participent au processus décisionnel tant dans le contenu des décisions que dans la structuration même de ce processus. Par ailleurs, ils ne sauraient être entièrement assimilés aux partis provinciaux et fédéraux, dans la mesure où ils affichent un degré de formalisation moindre qui se manifeste, par exemple, dans une discipline moins stricte de leurs troupes, un rôle plus prépondérant du chef-candidat à la mairie et une pérennité des organisations partisanes moins assurée.

The Quebec municipal political scene is experiencing a rapid increase in the number of political parties in cities of all sizes. This article analyzes the effects of the presence of political municipal parties on the conquest and exercise of municipal power. Our research is motivated by the presumption that the onset of this proliferation is part of a “Westminsterization” process of municipal politics, that is to say, a polarization between a government and its opposition in municipal politics. In order to explore this hypothesis, we analyze Quebec political municipal parties from three angles that have been identified in literature on their national counterparts, namely, their role of organization, the electoral machine, and representation and governance. Our analysis shows that Quebec municipal political parties resemble their provincial and federal counterparts in many respects. They recruit candidates with the aim to get them elected. Moreover, through the intermediary of their elected government officials, they take part in decision-making, and even in structuring the decision-making process. Nevertheless, Quebec municipal parties have not yet become fully assimilated to provincial and federal parties to the extent that they exhibit a lower degree of formalization, manifested, among others, in a looser control over their staff and crew, a more pronounced role of the chief candidate for the position of mayor, and less assurance of the longevity of partisan organizations.

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