2013
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Études/Inuit/Studies ; vol. 37 no. 2 (2013)
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Heather Green, « State, company, and community relations at the Polaris mine (Nunavut) », Études/Inuit/Studies, ID : 10.7202/1025709ar
L’emploi des Inuit dans l’industrie minière a reçu très peu d’attention de la part des historiens bien que l’exploitation minière ait été présente dans l’Arctique depuis les années 1950. En utilisant la mine Polaris de la petite île Cornwallis (Nunavut) comme étude de cas, cet article se concentre sur la décision du gouvernement canadien de ne plus soutenir le développement minier dans les années 1970 et 1980, sur l’emploi des Inuit dans l’industrie minière et sur les difficultés des Inuit de Resolute Bay à obtenir un emploi chez Polaris. Avant Polaris, le gouvernement fédéral voyait dans les mines de l’Arctique, en particulier Rankin Inlet (1951-1962) et Nanisivik (1976-2002), un moyen de moderniser les Inuit. Cependant, puisque ces premières mines arctiques avaient échoué à répondre à cet objectif, l’État, désillusionné, hésitait à fournir un financement à la compagnie Cominco pour qu’elle exploite la mine Polaris en 1973. L’État n’a pas exigé que Cominco signe un accord formel pour l’emploi des Inuit, lui laissant la responsabilité de son propre programme de recrutement. Malheureusement pour les gens de Resolute Bay, Cominco n’envisageait pas l’embauche locale comme une priorité, et la compagnie a ignoré et marginalisé les Inuit de Resolute Bay qui voulaient travailler à la mine. Comme l’exploitation minière a été la plus grande industrie dans l’économie du nord canadien et qu’elle l’est actuellement de plus en plus avec de nouveaux projets de développement, il est important de comprendre la dynamique historique entre les compagnies minières, l’État et les communautés locales.