La décentralisation des négociations dans le secteur de la santé et des services sociaux québécois : qu’en disent les gestionnaires locaux ?

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2015

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Résumé Fr En Es

Cet article s’intéresse aux négociations locales ayant eu lieu dans le réseau québécois de la santé et des services sociaux entre 2005 et 2008 suite à la mise en oeuvre de la Loi concernant les unités de négociation dans le secteur des affaires sociales et modifiant la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans le secteur public et parapublic (L.R.Q., c. U-0.1), mieux connue sous le nom «  Loi 30  ». Cette dernière a profondément modifié les règles du jeu quant aux rapports entre les gestionnaires et les syndicats locaux du secteur de la santé québécois, cela en imposant de nouvelles unités d’accréditations syndicales et en décentralisant une partie de la négociation des conventions collectives. Dans le cadre d’une recherche menée entre 2008 et 2011, nous avons cherché à comprendre les impacts de cette décentralisation sur le travail des gestionnaires locaux. Plus spécifiquement, nous avons voulu vérifier si, du point de vue des gestionnaires locaux, l’augmentation des marges de manoeuvre managériales qui devaient découler de cette décentralisation s’est reflétée dans les premières négociations locales. Les propos des gestionnaires rencontrés sont plutôt mitigés. En effet, il appert que l’encadrement restrictif des négociations, combiné au contexte organisationnel dans lequel celles-ci se sont réalisées, a limité, malgré les marges de manoeuvre théoriquement permises par la décentralisation, la capacité des gestionnaires locaux d’adapter l’organisation du travail aux réalités des établissements.

This article focuses on local bargaining that took place in the Quebec health and social services network between 2005 and 2008 following implementation of the Act respecting bargaining units in the social affairs sector and amending the Act respecting the process of negotiation of the collective agreements in the public and parapublic sectors (QLR, c. U-0.1), better known as Bill 30. This legislation drastically changed the rules regarding relations between local managers and unions in the Quebec healthcare sector by imposing new union accreditation units and decentralizing part of the collective bargaining process. As part of a study conducted between 2008 and 2011, I endeavored to understand the impact of this decentralization on the work of local managers. More specifically, I sought to determine, from the point of view of local managers, whether the increased managerial flexibility that was supposed to have resulted from this decentralization was reflected in the initial local negotiations. The managers interviewed had mixed feelings. It appears that, in practice, the restrictive bargaining framework, combined with the organizational context in which bargaining took place, limited the ability of local managers to adapt work organization to their institutional realities.

Este artículo se interesa a las negociaciones locales que se realizaron en el sector quebequense de la salud y de los servicios sociales entre 2005 y 2008 como consecuencia de la implantación de la Ley relativa a las unidades de negociación de las convenciones colectivas en el sector público y parapúblico, mejor conocida bajo el nombre de Ley 30. Esta última ha modificado profundamente las reglas de juego respecto a las relaciones entre los directivos y los sindicatos locales del sector de la salud quebequense, y esto, imponiendo nuevas unidades de acreditación sindical y descentralizando una parte de la negociación de las convenciones colectivas. En el cuadro de una investigación llevada a cabo entre 2008 y 2011, se tuvo como objetivo comprender los impactos de esta descentralización sobre el trabajo de los directivos locales. Más específicamente, se quiso verificar si, desde el punto de vista de los directivos locales, la aumentación de márgenes de maniobra patronales que debían resultar de esta descentralización se ha reflejado en las primeras negociaciones locales. Las opiniones de los directivos encontrados son más bien mitigadas. En efecto, se constata que el marco restrictivo de las negociaciones, combinado al contexto organizacional en el cual estas se realizaban, y a pesar de los márgenes de maniobra teóricamente permitidos por la descentralización, ha en realidad limitado la capacidad de los directivos locales para adoptar la organización de trabajo à las realidades de sus establecimientos.

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