Parcours de Claude Lefort : de l’« expérience prolétarienne » de l’« aliénation » à la critique du marxisme

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2015

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Politique et Sociétés ; vol. 34 no. 1 (2015)

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Gilles Labelle, « Parcours de Claude Lefort : de l’« expérience prolétarienne » de l’« aliénation » à la critique du marxisme », Politique et Sociétés, ID : 10.7202/1030099ar


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Souvent négligée, l’étude de la pensée de Claude Lefort avant sa rupture avec le marxisme est cependant fondamentale pour comprendre son parcours politique et intellectuel. La thèse de cet article est que le noyau de cette pensée repose sur le couple de concepts « expérience prolétarienne » / « aliénation ». L’aliénation est définie par Lefort en référence à Hegel, à Marx, mais également à la socio-anthropologie (travaux d’Evans-Pritchard sur les Nuer). Ce sont les apories propres à l’expérience prolétarienne, qui à la fois est censée révéler le sens de l’aliénation dans le « capitalisme bureaucratique » et annoncer son dépassement, qui amènent Lefort à rompre avec le marxisme et à se tourner vers une pensée de la division originaire dont les fondements se trouvent selon lui dans l’oeuvre de Machiavel.

Often neglected by his commentators, Claude Lefort’s thought before his break with Marxism is nonetheless of great importance for an understanding of his political and intellectual journey. This paper argues that the core of Lefort’s Marxism rests on the concepts of “proletarian experience” and “alienation.” Alienation is defined in reference to Hegel, Marx, and also to socio-anthropology (i.e. Evans-Prichard on the Nuer). The difficulty or even the impossibility to grasp the so-called proletarian experience, which is supposed to reveal the meaning of alienation and to overcome it, is the main factor in Lefort’s break with Marxism. It is also such impossibility that led Lefort to his subsequent “Machiavellian turn” to a philosophy of “originary division.”

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