2015
Ce document est lié à :
Muséologies : Les cahiers d'études supérieures ; vol. 7 no. 2 (2015)
Tous droits réservés © Association Québécoise de Promotion des Recherches Étudiantes en Muséologie (AQPREM), 2015
Julie-Anne Côté, « De la danse au musée : mémoires de l’oeuvre chorégraphique contemporaine », Muséologies: Les cahiers d'études supérieures, ID : 10.7202/1030250ar
La notion de patrimoine culturel s’est élargie ces dernières années. Traditionnellement associée aux monuments et aux sites sous l’angle de leurs valeurs esthétiques et historiques, elle englobe maintenant les traditions et les pratiques sociales, mais aussi les arts du spectacle, dont la danse. L’élargissement de la notion de patrimoine pose la question des nouveaux objets patrimoniaux et muséaux dont les aspects vivants, contemporains, intangibles ou immatériels sont régis par des valeurs qui s’opposent aux valeurs traditionnelles des musées. Ainsi, quoique la conservation et la valorisation du patrimoine de la danse apparaissent nécessaires, elles n’en restent pas moins complexes, particulièrement en ce qui touche l’oeuvre chorégraphique contemporaine en Occident. La danse contemporaine requiert des modes singuliers de mémoire qui supposent diverses perspectives de transmission et de mise en mémoire. Après avoir situé la danse par rapport à la notion de patrimoine culturel immatériel, ce texte présente le double registre de la mémoire de la danse contemporaine : une mémoire documentaire et matérielle et une mémoire vivante et créative. L’étude du Musée de la danse de Boris Charmatz montre comment cette mémoire vivante et créatrice de la danse est mise en oeuvre et l’examen du projet d’exposition virtuelle de la Fondation Jean-Pierre Perreault présente la mise en valeur d’une mémoire documentaire et matérielle. Ces deux formes de mise en mémoire d’oeuvres chorégraphiques contemporaines illustrent de nouvelles perspectives de sauvegarde et de muséalisation d’un patrimoine vivant.