Nicolas de Béguelin et les fondements d’une philosophie de la nature

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2015

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Philosophiques ; vol. 42 no. 1 (2015)

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François Duchesneau, « Nicolas de Béguelin et les fondements d’une philosophie de la nature », Philosophiques, ID : 10.7202/1032219ar


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Nicolas de Béguelin, philosophe et scientifique, membre de l’Académie de Berlin, entreprit de concilier des thèses contrastées sur les fondements de la philosophie de la nature, qui semblaient suggérer une antinomie irréductible entre les principes leibniziens-wolffiens et les principes newtoniens. Dans une série de mémoires consacrés à ce projet, il tente d’établir qu’une philosophie expérimentale reste incertaine de ses hypothèses, si elle ne les confronte aux réquisits qu’imposent certains des principes architectoniques dérivant du principe de la raison suffisante. Au coeur de l’argument figure une analyse visant à rattacher le concept de loi de la nature à la catégorie des vérités contingentes. Illustration en est fournie par la « déduction » des lois fondamentales de la mécanique : celles-ci ne sauraient être réduites à des propositions abstraites relevant de la seule nécessité géométrique. C’est en se fondant sur le réquisit de l’harmonie universelle que Béguelin propose des hypothèses sur l’intégration de forces motrices, intégration qui serait sous-jacente à l’inertie des corps, et sur l’espace comme ordre de coexistence des corps qui dépendrait de l’interrelation entre des éléments monadiques.

Nicolas de Béguelin, philosopher and scientist and a member of the Berlin Academy, undertook to conciliate such conflicting views concerning the foundations of natural philosophy as seemed to suggest an irreducible antinomy between the Leibnizian-Wolffian and the Newtonian principles. In a series of memoirs, he argued that experimental philosophy would remain unsettled about the validity of its hypotheses as long as it failed to check them against requisites arising from architectonic principles and their source in sufficient reason. At the heart of his argument, one finds an analysis of the relationship that holds between laws of nature and contingent truths. Case studies were provided relative to the “deduction” of the fundamental laws of mechanics : these should be in no way equated with abstract statements featuring geometrical necessity. Relying on the requisites of universal harmony, Beguelin framed up hypotheses concerning the integration of motive forces underpinning inertia, as well as concerning space as an order of coexistent bodies that would depend on the interrelation between monadic elements.

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