Traitement de l’accord dans la parole continue chez les apprenants anglophones tardifs du français

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2015

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Arborescences : Revue d'études françaises ; no. 5 (2015)

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Emily Felker et al., « Traitement de l’accord dans la parole continue chez les apprenants anglophones tardifs du français », Arborescences: Revue d'études françaises, ID : 10.7202/1032662ar


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Cette étude examine le traitement de l’accord dans la parole continue chez les apprenants anglophones tardifs du français, langue seconde/étrangère (L2). Elle cherche à faire le tri entre trois théories qui tentent d’expliquer pourquoi le traitement de la morphologie flexionnelle est difficile chez les apprenants tardifs de L2. Des locuteurs natifs de l’anglais ayant commencé à apprendre le français aux alentours de l’âge de douze ans et des locuteurs natifs du français ont fait une tâche de jugement d’acceptabilité auditive en français dans laquelle la dépendance d’accord en nombre entre le sujet et le verbe était courte (positions adjacentes) ou longue (positions non adjacentes). Les participants ont également fait une série de tests pouvant servir de mesures de variabilité individuelle : un test de compétence en français (test de closure), deux tests de mémoire de travail auditive (un en français l’autre en anglais), un questionnaire de familiarité aux verbes employés dans la tâche de jugements et deux tests d’aptitude verbale non spécifiques au français ni à l’anglais (mémoire phonologique et déduction grammaticale). Les résultats de la tâche de jugement d’acceptabilité montrent une sensibilité à l’accord moins élevée chez les apprenants de L2 que chez les locuteurs natifs et un effet de distance entre le sujet et le verbe seulement chez les apprenants de L2. Des analyses de régression révèlent que le niveau de compétence en français et la mémoire phonologique expliquent une partie de la variance dans les jugements d’acceptabilité. Nous discutons des implications de ces résultats quant aux trois théories qui tentent d’expliquer le manque de sensibilité à l’accord chez les apprenants tardifs de L2.

This study examines the processing of agreement in continuous speech by English-speaking late learners of French as a second/foreign language (L2). It aims to tease apart three theories that attempt to explain why the processing of inflectional morphology is difficult for late L2 learners. Native English speakers who began learning French towards the age of twelve and native French speakers completed an auditory acceptability judgment task in French in which subject-verb agreement dependencies were either short (adjacent positions) or long (non-adjacent positions). Participants also completed a series of tests that could serve as individual variability measures: a French proficiency test (cloze test), two working memory tests (one in each of French and English), a word-familiarity questionnaire targeting the verbs used in the acceptability judgment task, and two language aptitude tests not specific to French or English (phonological memory and grammatical deduction). The results of the acceptability judgment task show lower sensitivity to agreement in L2 learners than in native speakers, and an effect of distance between the subject and the verb only in L2 learners. Regression analyses reveal that proficiency in French and phonological memory explain some of the variance in the acceptability judgments. We discuss the implications of these findings in relation to the three theories that attempt to explain the lack of sensitivity to agreement in late L2 learners.

Este estudio examina la manera de tratar la concordancia en el habla continua en los aprendices anglófonos tardíos de francés, lengua segunda/extranjera. Este trata de distinguir entre tres teorías que prueban a explicar porque el tratamiento de la morfología inflexional es difícil para los aprendices tardíos de L2. Los locutores nativos de inglés que empezaron a aprender francés alrededor de los doce años y los locutores nativos de francés completaron una tarea de juzgamiento de aceptabilidad auditiva en francés en la cual la dependencia de concordancia de nombre entre el sujeto y el verbo era corta (posiciones adyacentes) o larga (posiciones no adyacentes). Los participantes también completaron una serie de pruebas que sirvieron de medidas de variabilidad individual: una prueba de competencia en francés (cloze test), dos pruebas de memoria (una en inglés y otra en francés), un cuestionario de familiaridad de los verbos usados en la tarea de juzgar, y dos pruebas de aptitud verbal no especificadas ni en francés ni en inglés (memoria fonológica y deducción gramatical). Los resultados de la tarea de juzgamiento de aceptabilidad demuestran una sensibilidad a la concordancia menos elevada en los participantes de L2 que en los locutores nativos, además, solamente en los aprendices de L2, un efecto de distancia entre el sujeto y el verbo. Algunos análisis de regresión revelan que el nivel de competencia en francés y la memoria fonológica explican una parte de la varianza en el juzgamiento de aceptabilidad. Aquí analizamos las implicaciones de estos resultados sobre las tres teorías que tratan de explicar la falta de sensibilidad a la concordancia en los aprendices tardíos de L2.

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