Quelle conceptualisation de l’exploitation pour quelle critique intersectionnelle?

Fiche du document

Date

2015

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Recherches féministes ; vol. 28 no. 2 (2015)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Recherches féministes, Université Laval, 2015


Résumé Fr En Es

Cet article s’appuie sur une recherche centrée sur les conditions de vie, de travail et de lutte des travailleuses domestiques philippines soumises au Programme canadien d’immigration intitulé « Programme des aides familiaux » (PAF) pour mettre en évidence l’insuffisance des critiques intersectionnelles et conceptions de l’émancipation qui – loin de repartir des acquis du féminisme matérialiste (des redéfinitions extensives du travail et de l’exploitation) – contournent le problème du travail « non libre », soit celui des modes d’exploitation irréductibles au capitalisme. En contrepoint, l’auteure défend l’actualité du féminisme matérialiste, de la théorisation de Colette Guillaumin en particulier, pour l’analyse des formes transitionnelles d’exploitation, telles qu’elles se (re)déploient dans le secteur de la domesticité. L’auteure soutient, finalement, l’hypothèse d’une recomposition du « sexage » qui participe pleinement de la dynamique par laquelle Sexe, Classe, Race se réorganisent aujourd’hui.

In this article, the author builds her work on a research focused on living conditions, working conditions and conditions of struggles of the Philippine domestic workers subjected to the canadian Live-In Care Program to highlight the insufficiency of intersectional critics which – far from using knowledge of materialist feminism (extensive redefinition of labor and exploitation) – by-pass the problem of « unfree labor », that is that of irreducible modes of exploitation in capitalism. As a counterpoint, the author defends the actuality of materialist feminism, the theorising of Colette Guillaumin especially, for the analysis of transitional forms of exploitation which can be observed in the domestic work’s sector. The author supports, finally, the hypothesis of a reconstruction of « Sexage », which participates entirely of the dynamics by which Sex, Class, Race reorganise themselves today.

Esta contribución se basa en la investigación centrada en las condiciones de vida, el trabajo y las luchas de las trabajadoras domésticas filipinas sometidas al Programa canadiense de cuidadores y niñeras extranjeras para poner de relieve la falta de críticas interseccionales y concepciones de la emancipación que – lejos de partir de lo adquirido en el feminismo materialista (de las extensas redefiniciones del trabajo y de la explotación) – esquivan el problema del trabajo « no libre » o los modos de explotación irreductibles al capitalismo. En contrapunto, la autora defiende la actualidad del feminismo materialista, teorizando Colette Guillaumin, en particular, para el análisis de las formas transitorias de explotación, tales como se (re) despliegan en el sector de la domesticidad. Sostiene, por último, la hipótesis de una recomposición del « sexado » que participa plenamente en la dinámica por la cual Género, Clase, Raza se reorganizan hoy.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en