Une ré-écriture de l’histoire d’hier et d’aujourd’hui : « l’affaire Mahé »

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2015

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Cahiers franco-canadiens de l'Ouest ; vol. 27 no. 2 (2015)

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Paul Dubé, « Une ré-écriture de l’histoire d’hier et d’aujourd’hui : « l’affaire Mahé » », Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, ID : 10.7202/1034284ar


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«L’affaire Mahé» – cette bataille menée par quelques parents albertains pour le contrôle des écoles françaises en milieu minoritaire francophone dans la foulée de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, couronnée par une victoire décisive en Cour suprême en 1990 – amorce une ré-écriture de l’histoire en trois temps. D’abord, dans ses retombées et l’étendue de ses effets sur les communautés francophones du Canada, elle vient arrêter le cours de l’histoire tel qu’on l’avait programmé dans les «grands récits» assimilateurs qui ponctuent l’histoire du Canada. Deuxièmement, ce mouvement de parents s’est constitué en raison de l’inertie dans ce dossier de l’establishment local, qui poursuit une stratégie d’occultation, commencée à la fin des années 1980, pour rayer de la mémoire collective le récit historique réel de la lutte et de ses principaux protagonistes dans le but de se réhabiliter dans l’Histoire. Les immenses retombées sociales et politiques de l’arrêt Mahe aboutissant dans nos milieux à une presque complétude institutionnelle, combinées aux flux migratoires importants qui viennent enrichir de moult façons nos communautés, tout cela a le potentiel de produire une nouvelle «communauté de destin»: les éléments de celle-ci, qui peuvent participer à la construction de la communauté francophone composite de demain, forment la trame de la troisième (ré-)écriture de cet essai sur les rencontres entre des histoires et l’Histoire.

“The Mahé Case“—the struggle waged by a group of Albertan parents for control of French-language schools within a minority setting which arose in the context of Section 23 of the Canadian Charter of Rights and Freedoms and which concluded in a decisive victory before the Supreme Court in 1990—prompts a re-writing of history on three levels. In terms of its consequences and the extent of its effects within the francophone communities of Canada, it has halted the course of the history as presented by the grand assimilationist narratives which intersperse the history of Canada. Secondly, the movement launched by these parents was in response to the inertia of local élites who, beginning at the end of the 1980s, pursued a strategy of concealment which sought to erase from the collective memory the actual historical account of the struggle along with the principal actors in the attempt to rehabilitate their role in History. The numerous social and political repercussions of the Mahe decision have led to an almost institutional completeness which, combined with important trends in immigration which have enriched our communities in multiple ways, has the potential to produce a new «common destiny,» the elements of which could contribute to the construction of a composite francophone community of tomorrow, which, in turn, constitutes the basis of the third (re)-writing of this essay on an encounter between histories and History.

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