Qui détient le pouvoir en art contemporain ? Fonction dans le monde de l’art, genre et pays des « acteurs de la consécration »

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2015

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Sociologie et sociétés ; vol. 47 no. 2 (2015)

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Alain Quemin, « Qui détient le pouvoir en art contemporain ? Fonction dans le monde de l’art, genre et pays des « acteurs de la consécration » », Sociologie et sociétés, ID : 10.7202/1036339ar


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En 2002 a été publié pour la première fois le « power 100 », classement annuel des personnalités du monde de l’art les plus puissantes. Réunissant quelques artistes mais aussi des galeristes, directeurs de maisons de ventes aux enchères, collectionneurs, directeurs et conservateurs de musée, commissaires et critiques, ce palmarès peut faire l’objet d’une analyse sociologique. Position ou fonction dans le monde de l’art, genre (homme ou femme) mais aussi pays d’appartenance constituent trois facteurs importants pour mieux comprendre comment le pouvoir s’organise dans le monde international de l’art contemporain. Par ailleurs, dans la mesure où ce palmarès censé révéler le pouvoir dans le monde de l’art — impliquant tout particulièrement celui de labelliser et consacrer les artistes — existe de façon concomitante aux classements d’artistes les plus reconnus, il devient possible de tester l’hypothèse d’homologie bourdieusienne entre caractéristiques de ceux qui construisent les réputations et ceux qui les obtiennent, les artistes.

In 2002, the Power 100, a yearly ranking of the art world’s most influential people, was published for the first time. Bringing together a few artists, but also gallerists, auction house directors, collectors, museum directors and curators, commissioners and art critics, this ranking can be subjected to a sociological analysis. Position or role in the art world, gender (man or woman), but also country represent three important factors to better understand how power is organized in the international contemporary art world. In addition, to the extent that this ranking aimed at revealing power in the art world — involving especially the power of labelling and recognizing artists — exists simultaneously with that of the most renowned artists, it becomes possible to test the bourdieusian homology hypothesis between the features of those who build the reputations and those who receive them, i.e. the artists.

En 2002 fue publicado por la primera vez el “Power 100”, una clasificación anual de las más poderosas personalidades del mundo del arte. Este palmarés, que reúne a algunos artistas, así como también a galeristas, directores de casas de subastas, coleccionistas, directores y conservadores de museos, comisarios y críticos, puede ser objeto de un análisis sociológico. En éste se identifican tres factores importantes para comprender mejor cómo se organiza el poder en el mundo internacional del arte contemporáneo : la posición o función en el mundo del arte, el género (hombre o mujer) y el país de pertenencia. Por otra parte, en la medida en que este palmarés supone revelar el poder en el mundo del arte — lo que implica particularmente etiquetar y consagrar a los artistas — es posible verificar, de manera concomitante, para aquellos artistas más reconocidos, la hipótesis de homología bourdieusiana entre características de quienes construyen las reputaciones y quienes las obtienen.

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