La révolution du temps au théâtre

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2016

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Voix et Images ; vol. 41 no. 2 (2016)

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Lucie Robert, « La révolution du temps au théâtre », Voix et Images, ID : 10.7202/1036936ar


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Cet article vise à recadrer ce que nous savons déjà autour de la question du temps théâtral à partir du renouvellement apporté dans la pratique par les troupes apparues durant les années 1930-1940 à Montréal : L’Arcade, L’Équipe et Les Compagnons de Saint-Laurent. La question du temps est ici considérée selon plusieurs axes (temps de la répétition, temps de la représentation, temps de la fiction), comme la relation au temps humain dans son ensemble (temps de la vie, temps de l’histoire comme de la mémoire, temps de la rentabilité économique et de la réalisation de la valeur sur le marché). Après un rappel de la situation qui a prévalu depuis le début du siècle sur les scènes montréalaises, l’article retrace l’apparition du « Petit théâtre » et l’action dissolvante de la Crise sur le théâtre commercial, mais aussi la relative stabilisation apportée par l’avènement de la radio. Il fait voir comment la « saison » dramatique et les répétitions transforment profondément la tension entre le temps du travail salarié et le temps du travail artistique des « metteurs en scène » comme des acteurs. Le temps plus important imparti à la préparation d’un spectacle permet également de développer l’analyse dramaturgique et l’élaboration des personnages, qui deviennent plus originaux et authentiques. Le répertoire choisi détermine une confrontation entre le temps historique et un temps indéfini, proche de l’éternité et, par conséquent, une transformation dans l’expérience du temps humain. Enfin, la recherche de modernité, qui est contrainte à l’innovation et à la création, apparaît comme une esthétique de rupture. La rupture avec le passé est nette dans les projets des Compagnons et de l’Équipe, axés sur l’avenir, mais on doit noter aussi la rupture avec le présent des contraintes immédiates de la vie courante.

This article seeks to reframe what we already know about time on stage on the basis of the renewal of practice brought about by troupes emerging in Montreal in the 1930s and 1940s: L’Arcade, L’Équipe and Les Compagnons de Saint-Laurent. Several aspects of time are considered here (rehearsal time, performance time, fiction time), and are viewed in relation to human time as a whole (time of life, time of history and memory, time of economic profitability and realization of value in the market). Having outlined the situation that had prevailed since the beginning of the century on Montreal stages, the article describes the emergence of the “Petit théâtre” and the dissolving action of the Depression on the commercial theatre, but also the relative stabilization brought about by the advent of radio. It shows that for both “directors” and actors, the drama “season” and rehearsals deeply transformed the tension between salaried work time and artistic work time. The greater time allotted to preparing a stage production also made it possible to take analysis of the drama further and develop characters, who became more original and more authentic. The chosen repertory led to a confrontation between historical time and an indefinite time, close to eternity, leading to a transformation in the experience of human time. And finally, the search for modernity, which is constrained to innovate and create, appears as an aesthetics of breaking away. The break with the past is clear in the projects of Les Compagnons and L’Équipe, oriented to the future, but we must also note the break with the present in that it embodies the immediate constraints of everyday life.

Este artículo apunta a situar de nuevo lo que ya sabemos en torno a la cuestión del tiempo teatral a partir de la renovación que aportaron, en la práctica, las compañías que surgieron en Montreal durante los años 1930-1940: L’Arcade, L’Équipe y Les Compagnons de Saint-Laurent. En este caso, se considera la cuestión del tiempo desde varios ejes (tiempo del ensayo, tiempo de la función, tiempo de la ficción), como la relación en el tiempo humano en su conjunto (tiempo de la vida, tiempo de la historia y de la memoria, tiempo de la rentabilidad económica y la realización del valor en el mercado). Tras recordar la situación que prevaleció desde principios del siglo en los escenarios montrealenses, el artículo reconstituye la aparición del « Petit théâtre » y la acción disolvente de la Crisis en el teatro comercial, pero también la que se refiere a la estabilización que aportó la llegada de la radio. Muestra cómo la temporada dramática y los ensayos transforman profundamente la tensión entre el tiempo del trabajo remunerado y el tiempo del trabajo artístico, tanto la de los escenógrafos como la de los actores. Asimismo, el tiempo más importante dedicado a la preparación de un espectáculo permite desarrollar el análisis dramatúrgico y la elaboración de los personajes, que llegan a ser más originales y auténticos. El repertorio seleccionado determina una confrontación entre el tiempo histórico y un tiempo indefinido, próximo a la eternidad y, por consiguiente, una transformación en la experiencia del tiempo humano. Por último, la búsqueda de modernidad, que se ve obligada a innovar y a crear, aparece como una estética de ruptura. La ruptura con el pasado es clara en los proyectos de Les Compagnons de Saint-Laurent y de L’Équipe, centrados en el futuro; pero también hay que notar la ruptura con el presente de las presiones inmediatas de la vida corriente.

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