Réduire le temps de travail… Pour qui ? Pour quoi ? Les conditions d’une réorganisation des temps sociaux pour l’égale liberté

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2016

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Politique et Sociétés ; vol. 35 no. 2-3 (2016)

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Sylvie Paquerot et al., « Réduire le temps de travail… Pour qui ? Pour quoi ? Les conditions d’une réorganisation des temps sociaux pour l’égale liberté », Politique et Sociétés, ID : 10.7202/1037011ar


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Le débat québécois concernant la réduction du temps de travail dans les années 1990 a débouché sur deux contradictions pour l’égale liberté des femmes face au temps. Nous analysons ces deux contradictions, qui sont liées à l’absence de redistribution des gains de productivité d’une part et aux caractéristiques particulières du secteur visé alors, les services publics, d’autre part. Cela nous mène d’abord au constat que l’enjeu de la redistribution des gains de productivité exige d’ouvrir la question de la dissociation du revenu et du travail. Nous examinons ensuite les conséquences, pour les femmes, de la re-privatisation du care et de la production des biens sociaux sous-jacente à la réduction des dépenses publiques. Nous concluons en identifiant les conditions auxquelles une réduction du temps de travail permettrait une plus grande égalité dans la maîtrise des temps sociaux pour les femmes et, partant, pour l’ensemble de la société.

Debate over the reduction of working time in the 1990s led to contradictions for women’s equal freedom to time, which we attempt to analyze. We focus on two specific dimensions of the debate: the absence of redistribution of productivity gains and the characteristics of the working sector that was at stake, that is, public services. We show that the first dimension today requires a discussion on how to separate income from work. As for the second dimension, we demonstrate how, in the context of public spending cuts, the debate over the reduction of working time penalizes women, in that these cuts lead to a privatization of both care and the production of social goods. We conclude in pinpointing the conditions to which reducing working time could enhance general, and specifically women’s, equality in the control of social times.

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