“The Mic Is My Piece”: Canadian Rap, the Gendered “Cool Pose,” and Music Industry Racialization and Regulation

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2015

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Journal of the Canadian Historical Association ; vol. 26 no. 1 (2015)

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D’Amico Francesca, « “The Mic Is My Piece”: Canadian Rap, the Gendered “Cool Pose,” and Music Industry Racialization and Regulation », Journal of the Canadian Historical Association / Revue de la Société historique du Canada, ID : 10.7202/1037204ar


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Résumé En Fr

Over the course of the 1980s and 1990s, Black Canadian Rap artists, many of whom are the children of Caribbean-born immigrants to Canada, employed the hyper-racialized and hyper-gendered “Cool Pose” as oppositional politics to intervene in a conversation about citizenship, space, and anti-blackness. Drawing from local and trans-local imaginings and practices, Black Canadian rappers created counter-narratives intended to confront their own sense of exclusion from a nation that has consistently imagined itself as White and rendered the Black presence hyper-(in)visible. Despite a nationwide policy of sameness (multiculturalism), Black Canadian musicians have used Rap as a discursive and dialogical space to disrupt the project of Black Canadian erasure from the national imagination. These efforts provided Black youth with the critically important platform to critique the limitations of multiculturalism, write Black Canadian stories into the larger framework of the nation state, and remind audiences of the deeply masculinized and racialized nature of Canadian iconography. And yet, even as they engaged in these oppositional politics, rappers have consistently encountered exclusionary practices at the hands of the state that have made it increasingly difficult to sustain a Black music infrastructure and spotlight Canadian Rap’s political and cultural intervention.

Dans les années 1980 et 1990, les rappeurs canadiens noirs, dont bon nombre étaient enfants d’immigrants caribéens au Canada, se sont servis de la Cool Pose, une attitude d’opposition politique hyperracialisée et hypergenrée, afin d’intervenir dans la discussion entourant les questions de citoyenneté, d’espace et de racisme envers les Noirs. S’inspirant de l’imaginaire et des pratiques de nature locale et translocale, les rappeurs canadiens noirs ont créé des contre-récits visant à confronter leur propre sentiment d’exclusion d’une nation qui s’est constamment imaginée comme « blanche » et qui a rendu la présence noire hyper(in)visible. S’opposant à la politique nationale d’uniformité identitaire qu’est le multiculturalisme, les musiciens canadiens noirs se sont servis du rap comme espace discursif et dialogique pour perturber le projet d’effacement des Canadiens noirs de l’imaginaire national. Ces efforts ont procuré à la jeunesse noire une plateforme d’une importance cruciale pour critiquer les limites du multiculturalisme, rédiger des histoires canadiennes noires dans le cadre plus large de l’État-nation et rappeler à divers publics la nature profondément masculinisée et racialisée de l’iconographie canadienne. En s’engageant dans ces politiques d’opposition, les rappeurs se sont invariablement confrontés à des pratiques d’exclusion de la part de l’État et de ses organes, pratiques qui ont rendu de plus en plus difficiles le maintien d’une infrastructure musicale noire et la mise en lumière de l’intervention politique et culturelle des rappeurs canadiens.

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