L’éclat, le gémissement et la plainte. De l’oraison funèbre classique ou de l’impondérable élégie en prose (Bossuet et Fléchier)

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2015

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Tangence ; no. 109 (2015)

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Éric Van der Schueren, « L’éclat, le gémissement et la plainte. De l’oraison funèbre classique ou de l’impondérable élégie en prose (Bossuet et Fléchier) », Tangence, ID : 10.7202/1037385ar


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La plainte a trouvé, dès l’Antiquité grecque, sa forme fixe en poésie dans l’élégie. Mais elle ne lui appartient pas en propre et a contaminé, depuis l’Antiquité, les genres en prose. Dans la France classique, le premier d’entre eux semble être l’éloquence funèbre, où la déploration se mêle à l’élévation spirituelle de son public. Or, dans la suite des prescriptions de Cicéron, toujours admises alors, la poésie et ses ornements ne peuvent se retrouver dans la prose. Malgré cette injonction répétée, sinon respectée, Bossuet et Fléchier, appelés à faire l’oraison funèbre de telle ou telle grande figure défunte de leur temps, n’hésiteront pas à recourir aux tonalités et aux moyens de l’élégie, tout en respectant les contraintes propres à l’éloquence dans son absolu mais aussi à la pratique d’un genre qui s’inscrit d’abord dans un rituel chrétien et eucharistique. Cette difficile négociation entre prestiges poétiques et prescriptions taxinomiques de l’éloquence sacrée est ici analysée, à partir de certains textes comme de leurs commentateurs du xviiie siècle.

In ancient Greece, the lament was first established in poetry as the elegy. It did not belong to poetry as such, however, and has contaminated prose genres since Antiquity. In eighteenth-century France, the first elegy was apparently the funeral oration, where the lament helped in the public’s spiritual elevation. Now, following Cicero’s prescriptions, always admitted at the time, poetry and its ornaments had no place in prose. Despite this repeated, if not respected, injunction, Bossuet and Fléchier, when called upon to pronounce the funeral oration for some deceased figure or other, turned without hesitation to the tones and ways of the elegy, while respecting the constraints that characterized eloquence in its absolute refinement and a genre which was first practiced as a Christian and Eucharistic ritual. This difficult negotiation between poetic prestige and the taxonomic prescriptions of sacred eloquence is analyzed here based on certain texts and their eighteenth-century commentators.

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