L’art comme remise en scène de la vie quotidienne : traduire le social en esthétique

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2016

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Intermédialités : Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques ; no. 27 (2016)

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Camille Bui, « L’art comme remise en scène de la vie quotidienne : traduire le social en esthétique », Intermédialités: Histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality: History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, ID : 10.7202/1039810ar


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Cet article explore, à travers le paradigme de la traduction, la mise en scène des interactions sociales dans Playtime de Jacques Tati (1967), Kontakthof de Pina Bausch (1978-2000-2008) et Reconstitutions d’Édouard Levé (1998-2003). Chacune de ces oeuvres témoigne du désir de traduire le social en esthétique : il s’agit de dire l’ordinaire des jeux de distance et de proximité entre les corps, par le cinéma, la danse ou la photographie. Ce geste de traduction emprunte à la logique de la re-présentation qui réifie le social, mais il ne peut s’y réduire. Car la traduction vise aussi à reconduire, sur la scène de l’art, la dynamique du lien en tant qu’adresse faite à l’autre, au risque de son échec. Penser le geste artistique comme traduction permet d’être sensible au devenir chorégraphique des situations sociales, autant qu’à la socialité qui anime des oeuvres qui nous émeuvent ou nous indiffèrent.

This article explores, through the paradigm of translation, the staging of social interactions in Playtime (Jacques Tati, 1967), Kontakthof (Pina Bausch, 1978–2000–2008), and Reconstitutions (Édouard Levé, 1998–2003). Each piece demonstrates the desire to translate the social into aesthetics: to tell with film, dance, or photography the ordinary games of distance and proximity between bodies. This translation gesture borrows from the logic of re-presentation that reifies the social, but cannot be reduced to it. Translation also aims to renew, in the experience of art, the dynamics of the social bond, that is, a move made towards the other, at the risk of its failure. To think art as translation renders us sensible to the choreographic qualities of social situations, as much as to the sociality of artworks that move us or leave us indifferent.

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