2016
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Tangence ; no. 112 (2016)
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Christine Genin, « Lire Claude Simon lisant Proust », Tangence, ID : 10.7202/1039909ar
Comme Roland Barthes, Claude Simon aurait pu écrire « Proust, c’est ce qui me vient », tant Marcel Proust est omniprésent dans l’ensemble de son oeuvre, se cache dans la plupart de ses recoins, les plus lumineux comme les plus sombres. Qu’il le prenne comme modèle de ses propres expérimentations dans ses entretiens, puise dans son oeuvre des leçons de composition, partage avec lui le goût des métaphores, déstructure et parodie ses analyses psychologiques, en fasse un personnage de ses romans, le regarde travailler et relire ses épreuves ou décrive avec lyrisme ses phrases « d’une mortelle somptuosité », il semble le lire et le relire sans fin. En suivant quelques fils de lecture, qui parfois s’entremêlent — la mémoire, les haies d’aubépines, les rats, la peinture ou les poissons cathédrales —, cet article tente de lire Simon lisant Proust, de lire Proust écrit par Simon, de lire Simon en prenant par Proust, de (re)lire Proust à travers Simon, etc.