TRAHIR BELLEAU, OU Y A-T-IL UNE INTELLECTUELLE DANS LA SALLE ?

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2017

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MARIE PARENT, « TRAHIR BELLEAU, OU Y A-T-IL UNE INTELLECTUELLE DANS LA SALLE ? », Voix et Images, ID : 10.7202/1039913ar


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L’oeuvre d’André Belleau trace la figure d’un intellectuel qui se pense implicitement au masculin. Bien qu’il se défende de reconduire une exclusion basée sur la différence sexuelle, sa réflexion sur la vie intellectuelle québécoise et les débats qui l’animent ne fait que très peu de place aux intervenantes féminines, à leur point de vue sur la culture et aux conditions sociales qui le déterminent. De nombreuses chercheuses ont documenté le peu de place accordée aux femmes ou au féminisme dans les revues d’idées québécoises pendant les décennies 1960 et 1970. Il s’agit donc d’étudier, dans certains textes de Belleau et dans certains éditoriaux collectifs de Liberté, les traces d’une minorisation des intellectuelles qui correspond au statut incertain de celles-ci dans le discours social québécois de cette époque. Dans un deuxième temps sera éprouvée l’hypothèse que la figure de l’intellectuel telle que Belleau la conçoit et telle qu’il l’incarne peut malgré tout contribuer à construire une pratique intellectuelle féministe.

The work of André Belleau gives us the figure of an intellectual who thinks of himself, implicitly, in the masculine mode. Although he denies reproducing an exclusion based on gender difference, his thinking about Quebec’s intellectual life and its debates makes very little room for women who express their view of culture and the social conditions by which it is determined. Many female scholars have documented how little space was given to women or feminism in Québécois journals of ideas during the 1960s and 1970s. The article studies, in some of Belleau’s writings and in Liberté collective editorials, the ways in which female intellectuals were assigned a minor role—one that coincided with their uncertain status in Quebec’s social discourse at the time. The article also examines the idea that the figure of the intellectual as conceived and embodied by Belleau may nonetheless be useful in building a feminist intellectual practice.

La obra de André Belleau esboza la figura de un intelectual que piensa implícitamente en masculino. Aunque se defiende de reconducir una exclusión basada en la diferencia sexual, su reflexión sobre la vida intelectual quebequense y los debates que la animan deja muy poco lugar a las participantes femeninas, al punto de vista de las mismas sobre la cultura y a las condiciones sociales que lo determinan. Numerosas investigadoras han documentado el poco espacio otorgado a las mujeres o al feminismo en las revistas de ideas quebequenses durante las décadas de 1960 y 1970. Por lo tanto, se trata de estudiar, en algunos textos de Belleau y en ciertos editoriales colectivos de Liberté, las huellas de una minorización de las intelectuales que corresponde al estatus incierto de estas en el discurso social quebequense de aquella época. En una segunda etapa, se probará la hipótesis según la cual la figura del intelectual, tal y como la concibe y tal como la encarna Belleau, puede, a pesar de todo, contribuir a construir una práctica intelectual feminista.

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