La computation des délais prévus par le Code du travail

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2017

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Les Cahiers de droit ; vol. 58 no. 3 (2017)

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Marie-Claude Desjardins et al., « La computation des délais prévus par le Code du travail », Les Cahiers de droit, ID : 10.7202/1041009ar


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L’objectivation du temps est importante pour plusieurs domaines de droit, et cela est particulièrement vrai pour le droit du travail. Dans le domaine du droit des rapports collectifs du travail notamment, la question précise des délais et de leur computation joue un rôle crucial, à tout le moins en Amérique du Nord, où la législation, inspirée de la Wagner Act, impose des limites importantes, du point de vue du temps, à l’exercice des droits qu’elle confère. Ces restrictions temporelles ne sont pas que de mécanismes procéduraux nécessaires à la mise en oeuvre du système : elles en sont plutôt des éléments substantiels.Les acteurs du monde du travail sont aux prises quotidiennement avec les délais prévus dans le Code du travail du Québec. En effet, ce dernier prévoit des moments précis pour l’acquisition, l’exercice et l’extinction des droits des employeurs, des syndicats et des salariés. Les règles relatives à la computation des délais sont complexes et font fréquemment l’objet de controverses jurisprudentielles. Or, jusqu’à présent, la doctrine s’est peu intéressée à la computation des délais en droit du travail québécois, malgré son importance. L’article qui suit constitue une étude exhaustive des fondements des règles de computation des délais et de leur mise en oeuvre dans le contexte du Code du travail. La première partie permet d’exposer les sources des règles applicables à la computation des délais et les concepts clés qui facilitent leur mise en oeuvre. La seconde partie s’intéresse à l’application de ces règles à des situations concrètes, en particulier dans le contexte de l’accréditation, de l’acquisition du droit de grève ou de lock-out et de recours fondés sur le Code du travail ou sur une convention collective.

The objectification of time is important to several areas of law and this is particularly true of labour law. Time and its calculation play a crucial role in collective labour relations regimes, at least in North America, where Wagner Act-style legislation imposes significant temporal constraints on the exercise of the rights that it confers. These constraints are not merely byproducts of procedural mechanisms necessary to the implementation of the legislative scheme ; they are substantive components thereof.Actors in the field of labour relations regularly grapple with the time periods set out in Quebec’s Labour Code, as the Code sets out precise moments for the acquisition, exercise and extinction of the rights of employers, unions, and workers. The rules governing the calculation of time are complex and are frequently the object of controversies in the caselaw. Yet, until now, commentators have shown little interest in the rules governing the calculation of time periods, despite their practical importance. This article offers an exhaustive analysis of the foundations of these rules and their implementation in the Quebec’s Labour Code. In Part I, we identify the various sources of the rules governing the calculation of time periods and set out the key concepts necessary to their understanding. In Part II, we turn our attention to the application of these rules under specific circumstances, particularly in the contexts of certification, the acquisition of the rights to strike and lock-out, and the exercise of recourses arising both under the Labour Code itself and under the collective agreements it governs.

La objetivación del tiempo es importante en diversos campos del derecho, y esto es particularmente cierto para el derecho laboral. En la esfera del derecho de las relaciones colectivas y especialmente en la del derecho del trabajo, la cuestión precisa de los lapsos y de sus cómputos juega un rol crucial, al menos en Norteamérica, cuya legislación se inspira en el Wagner Act americano, e impone importantes límites temporales en cuanto al ejercicio de los derechos que esta confiere. Tales restricciones temporales son mecanismos procesales necesarios en el funcionamiento del sistema, y constituyen más bien elementos esenciales.Las partes actoras del mundo del trabajo están confrontadas cotidianamente a los lapsos previstos en el Code du travail du Québec (Código del Trabajo de Quebec) que prevé momentos precisos para la adquisición, el ejercicio y la extinción de los derechos de los patronos, los sindicatos y los empleados. Las reglas relacion adas con el cómputo de los lapsos son complejas, y con frecuencia, son objeto de controversias jurisprudenciales. Ahora bien, hasta el momento la doctrina ha mostrado poco interés por el cómputo de los lapsos en el ámbito del derecho del trabajo quebequense, a pesar de su importancia. Este artículo realiza un estudio exhaustivo de los fundamentos de las reglas sobre el computo de los lapsos, así como por su implementación en el contexto del Code du travail. La primera parte del artículo tiene como objetivo exponer las fuentes de las reglas aplicables para el cómputo de los lapsos, así como los conceptos básicos que permiten su aplicación. La segunda parte trata sobre la aplicación de estas reglas a situaciones concretas, particularmente en el contexto de la acreditación, la adquisición del derecho a huelga, o de cierre patronal, y de los recursos basados en el Código del Trabajo o en un contrato colectivo.

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