DU FAIT DIVERS À LA CRITIQUE. Variations sur un objet culturel dans la presse périodique : le cas du théâtre

Fiche du document

Auteur
Date

2017

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Voix et Images ; vol. 42 no. 3 (2017)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal, 2017



Citer ce document

LUCIE ROBERT, « DU FAIT DIVERS À LA CRITIQUE. Variations sur un objet culturel dans la presse périodique : le cas du théâtre », Voix et Images, ID : 10.7202/1041048ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En Es

Le présent article s’intéresse à la manière dont la presse périodique traite du théâtre à la fin du xixe siècle et il cherche à saisir l’émergence de ce qui deviendra au siècle suivant la critique dramatique. Il ne s’agit pas tant ici de fixer la date à laquelle le théâtre apparaît dans les journaux que de saisir comment cette critique s’immisce dans le journal et en adopte les normes et les règles. À travers quelques événements significatifs — la création des deux pièces de Louis Fréchette en 1880, quelques moments des tournées de Sarah Bernhardt (1880, 1891, 1905) et de Mounet-Sully (1894), l’incident Blonville-Saint-Louis en 1894 —, l’auteure interroge la manière dont le journal rend compte du théâtre. Sont ainsi envisagées quatre formes distinctes : le fait divers, le feuilleton dramatique, la publicité et enfin la chronique elle-même, bien que celle-ci n’émerge que très tardivement. Ce qui caractérise le discours de la presse sur le théâtre (et qui le distingue de celui que l’on trouve dans les revues ou les ouvrages spécialisés) est avant tout la nature du pacte qui lie le journal, d’une part à son lectorat, d’autre part, aux théâtres eux-mêmes en ce qu’ils sont source de revenus publicitaires, et au conflit qui peut résulter de cette double allégeance.

This article analyzes how drama was dealt with by the periodical press in the late 19th century, and attempts to understand the emergence of what would become theatre criticism in the 20th. Our goal is not so much to determine the date at which newspapers began to deal with drama, but to understand how this coverage of this topic entered the press and adopted its standards and rules. Through several significant events—the production of two plays by Louis Fréchette in 1880, moments from the tours of Sarah Bernhardt (1880, 1891, 1905) and Mounet-Sully (1894), the Blonville-Saint-Louis incident in 1894—we ask how newspapers covered what was happening on stage. Four distinct forms are examined: brief news items, dramatic serials, advertising, and actual criticism, although the latter does not appear until quite late. What characterized the discourse of the press on drama (and distinguished it from the discourse found in periodicals or specialized works) was the nature of the pact between the newspaper and its readership on the one hand, and the newspaper and theatres on the other (inasmuch as the latter were a source of advertising income), as well as the conflict that might result from this twofold allegiance.

El presente artículo se interesa por la manera en que la prensa periódica trató el teatro a finales del siglo XIX y procura captar la emergencia de lo que llegaría a ser, en el siguiente siglo, la crítica dramática. Por lo tanto, lo que nos interesa aquí no es tanto fijar la fecha en que el teatro apareció en los diarios, sino captar cómo dicha crítica se inmiscuyó en los diarios y adoptó sus normas y reglas. A través de algunos eventos significativos, como la creación de las dos obras de Louis Fréchette en 1880, algunos momentos de las giras de la actriz Sarah Bernhardt (1880, 1891, 1905) y Mounet-Sully (1894), el incidente Blonville-Saint-Louis en 1894, indagamos la manera en que el diario daba cuenta del teatro. Es así como se enfocan cuatro formas distintas: el suceso, el folletín dramático, la publicidad y, por último, la crónica en sí, aunque esta emergió muy tardíamente. Lo que caracteriza el discurso de la prensa sobre el teatro (y lo distingue del que se encuentra en las revistas u obras especializadas) es ante todo la índole del pacto que vinculaba el diario, por una parte a sus lectores, y por otra, a los mismos teatros, puesto que eran fuente de ingresos publicitarios, y al conflicto que pudiera resultar de esta doble lealtad.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en