2017
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McGill Law Journal ; vol. 62 no. 3 (2017)
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Deborah Curran, « “Legalizing” the Great Bear Rainforest Agreements: Colonial Adaptations Toward Reconciliation and Conservation », McGill Law Journal / Revue de droit de McGill, ID : 10.7202/1042775ar
Les accords de la forêt pluviale de Great Bear sont perçus comme certaines des initiatives de conservation les plus importantes dans le monde. Ils cherchent à protéger 85% des forêts tempérées côtières en Colombie-Britannique, et retourner 75% de cette végétation à des forêts anciennes. Les accords jouent également un rôle important dans la préservation des droits autochtones et la gouvernance des communautés autochtones au long des côtes centrales et nordiques dans un contexte colonial. Après des débats entre diverses parties prenantes sur les détails d’une gestion basée sur l’écosystème, les Premières Nations et le gouvernement provincial ont commencé des négociations intergouvernementales sur l’exercice des droits autochtones à travers un paysage intact, le financement et la priorité d’accès pour les initiatives des Premières Nations dans le cadre de l’économie de conservation, et des rôles plus étendus dans la prise de décisions. En l’absence d’un traité, et dans le contexte des droits et titres autochtones en common law, ces accords sont un exemple solide d’un mouvement vers la réconciliation. Le but de cet article est de décrire comment la protection de la forêt pluviale de Great Bear et l’expression des droits autochtones dans ce processus se manifestent dans le droit colonial, et d’examiner ces accords dans le contexte de la réconciliation au Canada. Bien que les efforts de réconciliation soient en cours, ces accords maintiennent la protection et la gouvernance basées sur les terres. Cette initiative illustre le concept de prise de décisions conjointes et souligne le contexte spécifique aux différentes Nations et à divers endroits auquel il faut s’adapter dans un processus de réconciliation.