L’impact des normes de la Forest Law Enforcement, Governance and Trade sur la protection des forêts de l’Afrique centrale : étude à partir du cas du Cameroun

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2018

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Les Cahiers de droit ; vol. 59 no. 1 (2018)

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Denis Roger Soh Fogno, « L’impact des normes de la Forest Law Enforcement, Governance and Trade sur la protection des forêts de l’Afrique centrale : étude à partir du cas du Cameroun », Les Cahiers de droit, ID : 10.7202/1043693ar


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En privilégiant la signature des Accords de Partenariat Volontaires (APV) individuels avec la plupart des pays producteurs de bois de l’Afrique centrale, l’Union européenne et les pays signataires affichent leur volonté de lancer une croisade contre l’exploitation illégale du bois et assurent, de manière à peine déguisée, la mainmise de l’Union sur le bois exploité dans ces pays. L’application effective de ces APV est récente, certes. Toutefois, jusqu’ici, leur impact sur la protection des forêts de l’Afrique centrale en général et sur celles du Cameroun en particulier reste mitigé au regard de la quantité de bois illégalement exploité qui continue d’y circuler. Cette persistance de l’exploitation illégale du bois peut se justifier par la présence pernicieuse de la pauvreté dans la plupart des pays producteurs de bois de l’Afrique centrale, laquelle est parfois maladroitement avancée pour justifier la corruption endémique dans ces États. Le bois ainsi illégalement exploité ne profite guère aux couches vulnérables de la population, mais engraisse une poignée de fonctionnaires aigrefins, situés parfois jusqu’au sommet de l’administration civile et policière. Alors, si l’impact des normes de la Forest Law Enforcement, Governance and Trade (FLEGT) sur la protection des forêts de l’Afrique centrale est perceptible du fait de leur application mitigée, cet impact reste perfectible par l’élargissement du champ matériel et territorial d’application de ces normes, la lutte contre la pauvreté et la corruption, etc.

By promoting the signing of Voluntary Partnership Agreements (VPAs) with most of the timber-producing countries in Central Africa, the European Union and the signatory countries have made a clear commitment to fight illegal logging but have also, in a barely veiled way, confirmed the EU’s control over the timber harvested. Although the VPAs have only been enforced relatively recently, their impact so far on the protection of Central African forests in general and on the forests of Cameroon in particular has been mixed, given the quantity of illegally logged timber that continues to circulate. The persistence of illegal logging reflects ongoing poverty in most timber-producing countries in Central Africa, which is sometimes clumsily invoked to justify their endemic corruption. The profits from illegally harvested timber almost never flow to the vulnerable sections of society, but instead enrich a handful of dishonest civil servants, sometimes highly placed in the civil and police administration. As a result, although the impact of the FLEGT standards on the protection of forests in Central Africa is perceptible, it could be increased by extending the material and geographic scope of their application and making a more determined effort to combat poverty and corruption.

Al favorecer la firma de los Acuerdos de Asociación Voluntaria individuales con la mayoría de los países productores de madera de África Central, La Unión Europea y estos países firmantes manifiestan la voluntad de emprender una campaña en contra de la explotación ilegal de madera, y aseguran, de manera diáfana, el control que posee la Unión sobre la explotación maderera en estos países. No cabe duda que la aplicación efectiva de estos Acuerdos de Asociación Voluntaria es reciente. Sin embargo, hasta ahora, su impacto en la protección de las selvas de África Central en general, y particularmente en las de Camerún, ha sido limitado, considerando la cantidad de madera explotada ilegalmente, y que sigue transitando. La prosecución de la explotación ilegal de la madera podría explicarse por la perniciosa existencia de la pobreza en la mayoría de los países productores de madera de África Central, la cual se encuentra considerablemente arraigada, y explica la corrupción endémica en estos Estados. La madera explotada ilegalmente no beneficia en absoluto a los estratos vulnerables de la población, sino que ceba a un puñado de funcionarios tunantes, que a veces se encuentran incluso en las cúpulas de la administración civil y judicial. Entonces, si bien el impacto de las normas de la FLEGT para la protección de las selvas de África Central es palpable a pesar de su atenuada aplicación, dicho impacto puede perfeccionarse con la extensión en el ámbito material y territorial de la aplicación de estas normas, la lucha contra la pobreza, contra la corrupción, etc.

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