Les Pays d’en haut, un espace en mal d’histoire ?

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2015

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Francophonies d'Amérique ; no. 40-41 (2015-2016)

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Gilles Havard, « Les Pays d’en haut, un espace en mal d’histoire ? », Francophonies d'Amérique, ID : 10.7202/1043697ar


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L’historiographie des Pays d’en haut, comme objet en soi, peut paraître relativement balbutiante. Il se peut que l’appellation « Pays d’en haut » ait été perçue comme trop molle ou trop floue, géographiquement comme conceptuellement, et que les historiens aient préféré, pour investir l’histoire de l’Ontario, du Michigan ou du Manitoba, l’usage d’autres catégories géographiques (Nouvelle-France, Canada, Grands Lacs, Prairie) ou de grilles plus clairement analytiques (frontière, hinterland, périphérie). L’expression mérite pourtant d’être valorisée dans la mesure où elle a servi de cadre mental et géographique de longue durée. Comme tel, elle constitue un objet de recherche en soi qui peut favoriser une étude renouvelée des processus historiques à l’oeuvre dans les espaces concernés, du xviie au xixe siècle. Cette définition des Pays d’en haut comme objet d’histoire ne va certes pas de soi : elle passe d’abord par une réflexion sur l’objet « Pays d’en haut » dans l’histoire, autrement dit sur la façon dont ce cadre s’est construit historiquement, à travers les pratiques, les représentations et les imaginaires des acteurs sociaux. La pleine légitimation de cette approche passe ensuite par l’analyse de la façon dont l’historiographie a tour à tour ignoré, délaissé ou, au contraire, mis en relief ladite appellation comme l’espace qu’elle désigne.

The historiography of the “Pays d’en haut”, as a specific historical object, may seem relatively stammering. The term “Pays d’en haut” may have been perceived as too soft or too vague, geographically and conceptually, and historians may have preferred to invest the history of Ontario, Michigan, or Manitoba by using other geographic categories (New France, Canada, Great Lakes, Prairies), or more clearly analytical grids (frontier, hinterland, periphery). However, the expression deserves to be valued insofar as it served as a long-term mental and geographical framework. As such, it constitutes an object of research in itself, which can encourage a renewed study of the historical processes at work in the spaces concerned, from the seventeenth to the nineteenth century. This definition of the “Pays d’en haut” as an object of history is certainly not self-evident: it implies, first of all, a reflection on the object “Pays d’en haut” in history, on how this framework has been built historically through the practices, representations and imaginations of social actors. In order to fully legitimize this approach, we need also to analyze how historiography has, in turn, ignored, neglected, or, on the contrary, emphasized this expression as the space it designates.

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