2015
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Francophonies d'Amérique ; no. 40-41 (2015-2016)
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Émilie Pigeon, « Réseaux sociaux catholiques et construction identitaire dans les Pays d’en haut : l’exemple du fort Michilimackinac (1741-1821) », Francophonies d'Amérique, ID : 10.7202/1043699ar
Cet article explore le rôle clé qu’ont joué les femmes dans la construction de réseaux sociaux catholiques en marge du commerce des fourrures dans les Pays d’en haut entre 1741 et 1821. Nous constatons que le rite du baptême au fort Michilimackinac devint à la fois un outil religieux et économique. En mariant l’histoire sociale aux humanités numériques, nous observons, par l’entremise de graphes, la construction de liens idéologiques et commerciaux au sein de nombreux réseaux sociaux historiques. Nous dépassons la métaphore du réseau en utilisant un logiciel d’analyse de réseaux sociaux (nommé visone) qui permet de voir et de comprendre comment une femme en particulier, Louise Dubois, se servit du catholicisme pour améliorer sa situation sociale dans la région des Grands Lacs. Les femmes autochtones et allochtones devinrent marraines à plusieurs reprises dans les Pays d’en haut. Ce faisant, elles tissèrent des liens stratégiques, se rapprochant des communautés autochtones avoisinantes grâce au baptême, premier sacrement d’initiation à la religion catholique.