Lorsque des aînés évoquent la beauté de l’au-delà… ou ce que disent les expériences de mort imminente chez les Inuit du Nunavut

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2018

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Frontières ; vol. 29 no. 2 (2018)

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Frédéric Laugrand, « Lorsque des aînés évoquent la beauté de l’au-delà… ou ce que disent les expériences de mort imminente chez les Inuit du Nunavut », Frontières, ID : 10.7202/1044163ar


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À partir de témoignages recueillis auprès d’Inuit dans les années 1920 par Knud Rasmussen et presqu’un siècle plus tard par l’auteur à l’occasion de plusieurs ateliers de transmission des savoirs organisés au Nunavut, l’article montre que les aînés inuit ne craignent pas la mort. Au contraire, celle-ci dispose d’un réel pouvoir d’attraction dont les plus jeunes doivent se méfier. Pour comprendre cette ouverture face à la mort, nous rappelons d’abord les composantes qui fondent la notion de personne. Nous décrivons ensuite les lieux post mortem et leurs transformations avec la christianisation pour, finalement, examiner des expériences de mort imminente. La vie après la mort se mesure à deux niveaux : tandis que l’âme-tarniq rejoint le monde des défunts, atiq, l’âme-nom, est transmis et recyclé lors de la naissance d’un enfant. Les défunts continuent ainsi à vivre à la fois au travers des vivants et au sein d’autres mondes. Quant aux vivants, lorsque ces derniers ne supportent plus la vie d’ici-bas, ils optent aisément pour d’autres lieux.

Based on Inuit testimonies collected in the 1920s by Knud Rasmussen and almost a century later by the author during several knowledge tansmission workshops held in Nunavut, this article argues that Inuit elders do not fear death. On the contrary, death has a real power of attraction which the youngest must be wary of. I first analyze the components of the person and more particularly the notion of tarniq. I then present the post mortem places of the Inuit and their transformations with the coming of Christianity to, finally, examine near-death experiences. Life after death is apprehended on two levels: while tarniq joins the world of the deceased, atiq, the name, is transmitted and recycled at the birth of a child. The deceased thus continue to live both among the living ones and in other worlds. As for the living, when they can no longer bear this life, time has come, and they can easily opt for a better life in other places.

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