2018
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Canadian Journal of Applied Linguistics ; vol. 21 no. 1 (2018)
Copyright (c), 2018CallieMady, MimiMasson
Callie Mady et al., « Principals’ Beliefs About Language Learning and Inclusion of English Language Learners in Canadian Elementary French Immersion Programs », Canadian Journal of Applied Linguistics / Revue canadienne de linguistique appliquée, ID : 10.7202/1050811ar
Les idéologies et les opinions des gardiens de l’accès au français langue seconde déterminent la façon dont les apprenants vivent leurs expériences dans les programmes de français langue seconde, y compris leur accès au programme d’immersion française, leur réussite scolaire et leur inclusion dans le programme. Dans cet article, nous examinons comment les directeurs d’école d’immersion française voient l’apprentissage d’une langue et l’inclusion des apprenants d’anglais langue seconde et comment leurs perspectives influencent la politique de langue dans le programme d’immersion française dans leurs écoles. L’étude s’est déroulée dans un grand conseil scolaire urbain dans le sud de l’Ontario où 50 % des élèves sont des apprenants d’anglais langue seconde. Après avoir effectué des questionnaires auprès des directeurs d’école du conseil scolaire, nous avons fait des entrevues avec un sous-groupe de directeurs d’école pour récolter des données quantitatives et qualitatives. De plus, nous avons consulté le site Web du conseil scolaire et ainsi que les documents qui sont fournis aux parents qui veulent inscrire leurs enfants dans le programme d’immersion française. Par le biais d’une analyse de discours critique, les données ont révélé que les directeurs d’école avaient des opinions contradictoires au sujet de l’apprentissage des langues, et dans certains cas, les directeurs d’école avaient de la difficulté à concilier leurs opinions et la politique officielle du conseil scolaire. Bien que les directeurs d’école soient généralement positifs au sujet de l’inclusion des apprenants d’anglais langue seconde dans le programme d’immersion française, pour assurer un accès égalitaire au programme, les directeurs d’école pourraient bénéficier du fait (a) de se distancer d’une définition du bilinguisme comme « équilinguisme » et (b) d’étendre et de développer la définition du concept de l’inclusion au-delà de la présence physique dans la salle de classe pour y intégrer les principes d’inclusion de façon plus approfondie et créer un espace favorable au développement linguistique des apprenants d’anglais langue seconde dans le programme d’immersion française.