2018
Ce document est lié à :
Canadian Social Work Review ; vol. 35 no. 1 (2018)
All Rights Reserved © ChrisHiller and ElizabethCarlson, 2018
Chris Hiller et al., « THESE ARE INDIGENOUS LANDS : Foregrounding Settler Colonialism and Indigenous Sovereignty as Primary Contexts for Canadian Environmental Social Work », Canadian Social Work Review / Revue canadienne de service social, ID : 10.7202/1051102ar
La récente recrudescence de l’intérêt pour le travail social environnemental se déroule sur un fond de siècles de lutte continue des peuples autochtones pour protéger leurs terres et leurs eaux. Dans cet article, nous examinons les façons dont les cadres de travail social environnemental engagent les réalités et les résistances des peuples autochtones dans le contexte du colonialisme des colons. Nous soutenons que pour s’engager éthiquement avec l’environnementalisme, les travailleurs sociaux qui vivent et travaillent sur les territoires autochtones doivent comprendre et résister au colonialisme des colons, à notre implication dans le maintien de sa structure et de ses pratiques, et à sa contribution à la destruction écologique. En nous appuyant sur les travaux d’universitaires autochtones, nous décrivons brièvement la conception qu’ont les peuples autochtones de leurs relations à la terre et à la souveraineté et la façon dont le colonialisme des colons en tant que structure est organisé dans le but explicite d’éliminer ces relations. Nous passons ensuite en revue des textes importants traitant de plusieurs cadres de travail social environnemental concurrents, en examinant comment chacun d’entre eux reprend (ou non) l’histoire du colonialisme et de la dépossession indigène et aborde les identités indigènes, les relations à la terre et les affirmations de souveraineté. Nous concluons en offrant des principes et des pratiques qui pourraient mettre en évidence la perturbation du colonialisme des colons et le respect de la souveraineté autochtone comme cadres nécessaires au travail social environnemental canadien.