L’horizon et le destin de la phénoménologie

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2018

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Philosophiques ; vol. 45 no. 2 (2018)

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Aurélien Djian, « L’horizon et le destin de la phénoménologie », Philosophiques, ID : 10.7202/1055267ar


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L’ambition de cet article est double. Il s’agit d’abord de fixer le contexte philosophique qui sous-tend le débat entre Derrida et Marion en 1999, à l’Université de Villanova, et de réviser la perspective qui y est formulée selon laquelle le destin de la phénoménologie est intimement lié à une décision à prendre à l’égard du concept d’horizon : « il n’y a pas de phénoménologie sans horizon », affirme Derrida à Marion, il faut donc la dépasser ; « la dernière étape en vue d’une véritable phénoménologie serait d’abandonner le concept d’horizon », rétorque Marion à Derrida. Cette révision de perspective nous conduira alors, dans un second temps, à restituer, en se servant de l’histoire du concept d’horizon comme fil directeur heuristique, le sens de ce que nous appellerons l’histoire française de l’herméneutique phénoménologique, dont l’unité, par-delà la multiplicité des étiquettes, réside dans le partage d’une même définition de l’activité philosophique, comme tentative de laisser se montrer soi-même à partir de soi-même le phénomène par excellence, et, avec et contre le second Heidegger, d’une même exigence de dépassement de l’horizon, solidaire de la métaphysique moderne de la subjectivité. Le principe d’une telle reconstruction permettra enfin d’envisager la possibilité d’une histoire différenciée des concepts alternatifs de phénoménologie et d’horizon, qui reste à écrire.

The task of this article is twofold. First, it is meant to sketch out the philosophical context within which the Derrida/Marion debate that happened in 1999 at the university of Villanova took place, and to overhaul the perspective that it puts forward, that the destiny of phenomenology itself is linked at the abandon of the concept of horizon : “Without horizon there is no phenomenology”, argues Derrida against Marion ; “the last step for a real phenomenology would be to give up the concept of horizon”, answers Marion to Derrida. This overhaul will then leads us to use the history of the concept of horizon as a heuristical guiding thread to flesh out what makes the unity of what we can call the French history of hermeneutical phenomenology, that is to say, firstly, the sharing of the same definition of philosophy, as the attempt to let the distinctive phenomenon be seen as it shows itself by itself. And, secondly, with and against the second Heidegger, of the same requirement of overcoming the horizon, as it is committed to the modern metaphysics of subjectivity. The principle on which such a reconstruction is based will finally allow us to consider the idea of a differentiated history of the alternative concepts of phenomenology and horizon. History which is yet to come.

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