2017
Ce document est lié à :
Francophonies d'Amérique ; no. 44-45 (2017-2018)
Tous droits réservés © Francophonies d'Amérique, 2018
Myra Hogue, « Les Cordes-de-Bois d’Antonine Maillet, ou La vraie vitalité acadienne », Francophonies d'Amérique, ID : 10.7202/1055903ar
Cet article propose une lecture des Cordes-de-Bois d’Antonine Maillet qui, encadrée par La part du diable, essai consacré au Saint-Élias de Jacques Ferron et à son remaniement du discours de la Révolution tranquille, y sondera la présence d’un renversement du portrait hégémonique qu’est l’Évangéline de Longfellow et la doctrine religieuse lui correspondant. Les Cordes-de-Bois offre, effectivement, une représentation de la population acadienne et du clergé qui, loin de respecter l’Église et son application intransigeante d’une doctrine pénitente, déjoue toutes les règles dans une ode à l’imparfaite vie terrestre. Dans cet univers digne de la « vraie vitalité acadienne », une lecture miséricordieuse de l’Évangile se substitue au dogmatisme religieux et un clan de pécheurs, à de fervents croyants.