Pour une phénoménologie féministe du doute

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2018

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Recherches féministes ; vol. 31 no. 2 (2018)

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Marie-Anne Casselot, « Pour une phénoménologie féministe du doute », Recherches féministes, ID : 10.7202/1056242ar


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Central par rapport au syndrome de l’imposteure, le doute est un acte réflexif interrogeant les capacités physiques ou intellectuelles d’une personne. Quels sont les aspects genrés du doute? En quoi font-ils partie de l’oppression sexiste de l’expérience vécue des femmes? L’auteure soutient que le doute est un acte réflexif à la fois individuel, intersubjectif et politique. Elle propose une phénoménologie féministe du doute divisée en quatre temps : 1) le doute féminin individuel est issu de la socialisation genrée; 2) l’hésitation est un affect intersubjectif entre soi et autrui; 3) le doute est constitué par la confiance et la méfiance des femmes; et 4) le doute féministe devient une posture de résistance résultant d’une prise de conscience féministe. Cette phénoménologie féministe du doute s’appuie sur les travaux phénoménologiques d’Iris Marion Young, sur la notion d’hésitation chez Alia Al-Saji et sur la pensée de Sara Ahmed.

Central to the impostor syndrome, doubt is a reflexive act questioning one’s physical or intellectual abilities. In this paper, the author will argue that doubt is a reflexive act that is at once individual, intersubjective, and political. She suggests that: 1) a « feminine » doubt emerges from gendered socialization; 2) hesitation is an intersubjective affect at the intersection of oneself and the other; 3) doubt is constituted by trust and distrust of women; 4) a feminist doubt becomes an act of resistance resulting from feminist awareness. This feminist phenomenology of doubt will be based on Iris Marion Young’s notion of inhibited intentionality, on Alia Al-Saji’s notion of hesitation, and finally on the figure of Sara Ahmed’s feminist killjoy and her confidence system.

Central al síndrome de la impostora, la duda es un acto reflexivo que cuestiona nuestras capacidades físicas o intelectuales. ¿Cuáles son los aspectos de género de la duda? ¿En qué forman parte de la opresión sexista de la experiencia vivida por las mujeres? Argumentaré que la duda es un acto reflexivo que es a la vez individual, intersubjetivo y político. Propondré una fenomenología feminista de la duda desarrollada en cuatro etapas : 1) la duda femenina individual proviene de la socialización por género; 2) la vacilación es un afecto intersubjetivo entre uno mismo y los demás; 3) la duda está constituida por la confianza y la desconfianza de las mujeres; y 4) la duda feminista se convierte en una postura de resistencia resultante de la conciencia feminista. Esta fenomenología feminista de la duda se basará en los trabajos fenomenológicos de Iris Marion Young, en la noción de vacilación en Alia Al-Saji y en el pensamiento de Sara Ahmed.

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