DE LA CONVERSATION ET DE LA DANGEROSITÉ DES COQUETTES : La mondanité dans Angéline de Montbrun

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2018

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Voix et Images ; vol. 44 no. 1 (2018)

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ADRIEN RANNAUD, « DE LA CONVERSATION ET DE LA DANGEROSITÉ DES COQUETTES : La mondanité dans Angéline de Montbrun », Voix et Images, ID : 10.7202/1056362ar


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Ce texte aborde les manifestations figuratives et discursives de la mondanité dans le roman Angéline de Montbrun de Laure Conan. Délaissant le journal intime d’Angéline, très souvent commenté par la critique universitaire, il étudie exclusivement la première partie et l’échange de lettres, afin de traquer les façons de montrer et de raconter les sociabilités mondaines canadiennes-françaises du xixe siècle. Deux constats orientent cette analyse. D’une part, loin de s’en tenir aux personnages principaux (Angéline, Charles, Maurice et Mina), le système épistolaire de la première partie fait intervenir une série de voix, de présences et de liens sociaux qui dépassent le cadre spatial principal de la maison de Valriant. Les veillées, les soupers et les visites de notables ou de paysans, entre autres, sont les marqueurs d’une inscription des personnages dans un réseau de sociabilité plus vaste et diversifié qu’il n’y paraît. D’autre part, la première partie est largement dominée par la forme de la conversation où le plaisir de parler n’a d’égal que le vide de la lettre que chacun tente de remplir. Il appert cependant que la conversation, notamment celle de Mina, favorise la construction et la consolidation des liens sociaux.

This text deals with the figurative and discursive manifestations of society life in Laure Conan’s novel Angéline de Montbrun. Leaving aside Angéline’s diary, which has often been scrutinized by academic criticism, it focuses exclusively on the first part and the exchange of letters, in order to identify ways of showing and telling the story of French-Canadian society life in the nineteenth century. Two observations shape the analysis. On the one hand, far from being restricted to the main characters (Angéline, Charles, Maurice and Mina), the epistolary system in the first part presents a series of voices, presences, and social ties that go beyond the main spatial framework of the Valriant house. Evening gatherings, suppers, visits from local worthies or peasants, among others, are markers inscribing the characters in a network of sociability that is wider and more diverse than it might seem. On the other hand, the first part is dominated by the conversational form, in which the pleasure of talking is equalled only by the emptiness of the letter that each attempts to fill. It appears that conversation, and particularly Mina’s, supports the construction and consolidation of social bonds.

Este texto aborda las manifestaciones figurativas y discursivas de lo mundano en la novela Angéline de Montbrun, de Laure Conan. Desentendiéndose del diario íntimo de Angéline, comentado con mucha frecuencia por la crítica universitaria, estudia exclusivamente la primera parte del intercambio de cartas, a fin de cercar las formas de mostrar y narrar las sociabilidades mundanas francocanadienses del siglo XIX. Hay dos comprobaciones que orientan este análisis. Por un lado, lejos de atenerse a los personajes principales (Angéline, Charles, Maurice y Mina), el sistema epistolar de la primera parte hace que intervengan una serie de voces, presencias y vínculos sociales que desbordan el principal marco espacial de la casa de Valriant. Las veladas, cenas y visitas de notables o campesinos, entre otros, son los marcadores de une inscripción de los personajes en una red de sociabilidad más amplia y diversificada de lo que parece. Por otro lado, la primera parte está ampliamente dominada por la forma de la conversación en la cual el gusto por hablar tan sólo se puede equiparar con el vacío de la carta que cada uno trata de llenar. No obstante, resulta que la conversación, en particular la de Mina, favorece la construcción y consolidación de los lazos sociales.

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