ANGÉLINE DE MONTBRUN OU LA DISSOLUTION DE L’UTOPIE ULTRAMONTAINE

Fiche du document

Auteur
Date

2018

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Voix et Images ; vol. 44 no. 1 (2018)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

Tous droits réservés © Université du Québec à Montréal, 2018

Résumé Fr En Es

Dans Formation de l’imaginaire littéraire au Québec, 1764-1867, Maurice Lemire notait que « les structures de redoublement de miniaturisation » dominent le monde du roman au xixe siècle. Cette miniaturisation se lit dans la création d’une société en miniature (précisément), isolée du reste du monde, un « enclos » (le mot est de Lemire) où le monde est réduit à la parenté et au voisinage et à l’intérieur duquel « tout est euphémisé » (ibid). Nous croyons que ces miniatures correspondent à des utopies. Nous suggérons donc de relire le roman de Laure Conan comme présentant à travers la création de Valriant une de ces miniatures et de mettre en valeur l’utopie que le roman propose, qui se révélera une utopie ultramontaine. À la différence des utopies libérales que sont celles sur lesquelles se terminent par exemple Charles Guérin de Chauveau et Jean Rivard d’Antoine Gérin-Lajoie, et qui sont aussi une projection dans un avenir imaginaire, les utopies ultramontaines (que l’on retrouvera dans la finale de Pour la patrie de Tardivel) sont des univers sans avenir possible, destinés à disparaître avec la/le protagoniste. Reste la question de savoir ce qu’est une utopie ultramontaine au féminin et on observera comment Valriant se construit contre l’image du cloître, qui sera pourtant celle qui survivra au xxe siècle.

In Formation de l’imaginaire littéraire au Québec, 1764-1867, Maurice Lemire noted that “structures of intensified miniaturization” dominate the world of the novel in the nineteenth century. This miniaturization is found, precisely, in the creation of a miniature society, isolated from the rest of the world, an “enclosure” (Lemire’s word) in which the world is reduced to kinship and neighbourhood and in which “everything is euphemized” (ibid). We believe that these miniatures are utopias. We suggest a rereading of Laure Conan’s novel as a presentation of one of these miniatures through the creation of Valriant, and we propose to emphasize the novel’s utopia, which, as it turns out, is an ultramontane one. Unlike the liberal utopias embodied in the endings, for instance, of Chauveau’s Charles Guérin or Antoine Gérin-Lajoie’s Jean Rivard, that are also a projection into an imaginary future, ultramontane utopias (to be found in the finale of Tardivel’s Pour la patrie) are worlds without any possible future, destined to disappear along with the protagonist. The question remains: what is an ultramontane utopia in the female voice? We will see that Valriant is constructed against the image of the convent, even though this is the image that survived into the twentieth century.

En Formation de l’imaginaire littéraire au Québec, 1764-1867 (Formación de lo imaginario literario en Quebec, 1764-1867), Maurice Lemire notaba que “las estructuras de repetición de miniaturización” dominan el mundo de la novela en el siglo XIX. Dicha miniaturización se observa en la creación de una sociedad en miniatura (precisamente), aislada del reste del mundo, un “cercado” (el término es de Lemire) en el cual el mundo se reduce al parentesco y al vecindario, dentro del cual “todo es eufemismo” (ibid). Creemos que estas miniaturas corresponden a utopías. Por lo tanto, sugerimos que se vuelva a leer la novela de Laure Conan como si presentara, a través de la creación de Valriant, una de dichas miniaturas, y se hiciera hincapié en la utopía que presenta la novela, que se revelará como una utopía ultramontana. A diferencia de las utopías liberales, que son aquéllas sobre las cuales finalizan, por ejemplo, Charles Guérin, de Chauveau, y Jean Rivard, de Antoine Gérin-Lajoie, y que son también una proyección hacia un futuro imaginario, las utopías ultramontanas (que se encontrarán en la final de Pour la patrie – Por la Patria –, de Tardivel) son universos sin futuro posible, destinados a desaparecer con la/el protagonista. Queda la cuestión de saber lo que es una utopía ultramontana en femenino y se observará cómo Valriant se construye contra la imagen del claustro que, no obstante, será la que sobreviva en el siglo XX.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en