Usages du vélo et rapports aux espaces publics des enfants : permanence de la division par sexe dans un dispositif d’apprentissage dans un quartier populaire à Strasbourg

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2018

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Enfances, Familles, Générations ; no. 30 (2018)

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Gilles Vieille Marchiset et al., « Usages du vélo et rapports aux espaces publics des enfants : permanence de la division par sexe dans un dispositif d’apprentissage dans un quartier populaire à Strasbourg », Enfances, Familles, Générations, ID : 10.7202/1058684ar


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Cadre de la recherche : Dans les quartiers prioritaires de la Politique de la Ville en France, les activités physiques, qu’elles soient effectuées dans un cadre de déplacement ou de loisirs, restent en retrait par rapport au territoire français dans son ensemble. Si de multiples travaux analysent les activités physiques et sportives chez les jeunes, voire les adultes, les pratiques des enfants demeurent un point aveugle. Les enfances pauvres méritent pourtant un regard spécifique, particulièrement leurs rapports à l’espace public. Dans cette optique, la littérature scientifique insiste sur les mobilités indépendantes et sur les contraintes familiales, notamment chez les filles.Objectifs : Il s’agit d’interroger les rapports sexués aux espaces publics dans les quartiers populaires à partir des usages du vélo d’enfants de 9 et 10 ans. Méthodologie : Une équipe de sociologues et de géographes a suivi six classes de CM1 dans trois écoles primaires d’un quartier prioritaire de la Politique de la Ville à Strasbourg. Ces enfants ont bénéficié, pour deux d’entre elles, d’une formation spécifique, d’une part, par des éducateurs sportifs municipaux, et, d’autre part, par des formateurs en sécurité routière. La troisième école fait office de groupe témoin. Des questionnaires ad hoc ont été transmis dans chaque école, avant et après les cycles d’apprentissage du vélo, pour étudier l’évolution de leur niveau technique, de leurs usages du vélo dans le quartier et dans la ville, de leurs relations familiales et amicales nouées autour du vélo.Résultats : Les résultats mettent en avant une différenciation sexuée, nette et persistante, en termes de contrôle du vélo, d’aisance technique dans et hors du quartier et surtout de poids de socialisations distinctes au risque et des contraintes familiales liées à la division par sexe.Conclusion : Dès lors persistent, pour les enfants de ce quartier, des usages singuliers de l’espace public à vélo, liés principalement aux configurations relationnelles sexuées dans les familles populaires.Contribution : Cette étude amène à questionner les méthodes d’apprentissage du vélo pour identifier les précautions à prendre pour favoriser les usages du vélo des garçons et des filles dans l’espace public. Il est alors conseiller de mobiliser les familles pour favoriser le vélo pour tous, particulièrement dans les quartiers socialement défavorisés.

Research Framework: In France’s socially disadvantaged neighborhoods, physical activities, whether they be for travel or leisure, lag behind the rest of France. While many studies have analyzed physical and sporting activities among young people, and adults, the practices of children remain a blind spot. The experience of children growing up in impoverished areas, however, deserves a specific look, especially regarding their relationship with public space. From this perspective, we studied scientific literature that emphasizes the independent mobility and family constraints of girls in particular. Objectives: Our approach questions gendered relationships with public space in socially disadvantaged neighborhoods and the use of bicycles by children between the ages of nine and ten. Methodology: A team of sociologists and geographers followed six CM1classes in three primary schools located in some of Strasbourg’s more socially disadvantaged neighborhoods. For two of these groups, these children received specific training from municipal sports educators and from road safety educators. The third school served as a control group. Ad hoc questionnaires were sent to each school, before and after the bike learning courses, to study the development of their technical levels, their use of the bicycle in the neighborhoods and around the city, their cycling related relationships with friends and family. Results: The results highlight a clear, gendered, and persistent differentiation, in terms of bike control, technical ease (in and out of their neighborhood) and the weight of a distinct socialization regarding gender related risks and family relationships. Conclusions: For these children, there exists a persistent and specific use of public space when it comes to cycling and this division is essentially related to the gendered relational configuration of working class families. Contribution: This study looks at how cycling is learned and it identifies the precautions taken when promoting cycling among boys and girls in public spaces. The promotion of cycling is essential for the purposes of travel, especially in socially disadvantaged neighborhoods.

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