« En tout cas, la question formelle est secondaire » : Michel Houellebecq et l’art du roman

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2018

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Tangence ; no. 118 (2018)

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Olivier Parenteau, « « En tout cas, la question formelle est secondaire » : Michel Houellebecq et l’art du roman », Tangence, ID : 10.7202/1060190ar


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Cet article est consacré à l’étude d’un vaste ensemble de textes écrits par Michel Houellebecq entre 1991 et 2016 dans lesquels l’écrivain s’exprime sur l’art du roman. Que ce soit dans son essai H.P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie, dans ses chroniques rassemblées en deux volumes d’Interventions, dans le cadre d’entrevues, dans des préfaces, dans les pages de sa correspondance avec Bernard-Henri Lévy ou directement dans son oeuvre romanesque (et plus particulièrement dans ses deux romans les plus ouvertement métatextuels, à savoir Extension du domaine de la lutte et La carte et le territoire), Houellebecq a développé un discours sur le roman qui est demeuré étonnamment stable à travers le temps, le romancier ne manquant jamais une occasion de rappeler sa prédilection pour les formes dites « traditionnelles » du roman — et n’hésitant pas à affirmer, non sans désir de polémiquer, que par rapport à ce genre, aucune véritable révolution esthétique n’a eu lieu depuis Balzac. De plus, Houellebecq attache beaucoup d’importance à la création de personnages vraisemblables et psychologiquement complexes sans qui il lui serait impossible d’interroger les phénomènes du monde réel, auxquels toute son oeuvre est consacrée.

This article examines a vast body of texts written by Michel Houellebecq between 1991 and 2016 and expressing his views on the art of fiction. In his essay H.P. Lovecraft. Contre le monde, contre la vie, his two-volume collection of columns titled Interventions, his interviews, prefaces, pages of correspondence with Bernard-Henri Lévy, and the pages of his fiction (most notably his two most overtly metatextual novels: Extension du domaine de la lutte and La carte et le territoire), Houellebecq developed a discourse on fiction that has remained astonishingly stable over time. The novelist never missed an opportunity to recall his predilection for the so-called “traditional” forms of fiction—steadfastly insisting, not without a wish for controversy, that no real aesthetic revolution had occurred in this regard since Balzac. What’s more, Houellebecq attached a great deal of importance to the creation of realistic and psychologically complex characters without whom he could not have explored the phenomena of the real world to which his entire work was devoted.

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