Jean-Luc Marion : dire Dieu sans l’être

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2018

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Laval théologique et philosophique ; vol. 74 no. 3 (2018)

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Stéphane Vinolo, « Jean-Luc Marion : dire Dieu sans l’être », Laval théologique et philosophique, ID : 10.7202/1061890ar


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La constitution onto-théologique de la métaphysique a assigné Dieu à l’être. Le livre E de la Métaphysique d’Aristote lui avait préparé ce chemin par une mise en relation de la philosophie première, la science de l’être en tant qu’être, et la théologie. Mais même le Dieu biblique n’a pas échappé à l’être, puisque Gilson a pu parler de « métaphysique de l’Exode ». Or, grâce à la phénoménologie de la donation de Marion, et en faisant de l’Amour le premier des noms de Dieu, nous pouvons penser son indifférence — plus que son opposition — à l’être. En analysant le discours de louange et la déclaration amoureuse, nous montrons qu’afin d’arracher Dieu à son site ontologique, il est nécessaire d’en passer par la fonction perlocutoire du langage, seule capable de dire Dieu sans l’être, et fondement de toute la phénoménologie de Jean-Luc Marion.

The onto-theological constitution of metaphysics has assigned God to being. Aristotle’s Metaphysics prepared this path by linking the first philosophy, the science of being qua being, and theology. Even the biblical God did not escape being since Gilson established a “Metaphysics of Exodus.” Thanks to Marion’s phenomenology of givenness, and by making Love the first of God’s names, we can think its indifference to being so. By analyzing the speech of praise and the declaration of love, we show that in order to wrest God from his ontological site, it is necessary to go through the perlocutionary function of language, the only one able to say God without being (it). It is then the real foundation of Marion’s phenomenology.

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