Consommation de substances en contexte sexuel chez des hommes gbHSH de Montréal : 2009-2016

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2018

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Drogues, santé et société ; vol. 17 no. 2 (2018)

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Martin Blais et al., « Consommation de substances en contexte sexuel chez des hommes gbHSH de Montréal : 2009-2016 », Drogues, santé et société, ID : 10.7202/1062117ar


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La consommation de substances chez les hommes gais, bisexuels ou ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (gbHSH) constitue un des déterminants des relations sexuelles à risque d’infections transmissibles sexuellement, incluant le VIH. Cet article vise (1) à documenter la prévalence et les tendances temporelles de la consommation d’alcool et de drogues lors des rapports sexuels entre 2009 et 2016 chez des gbHSH montréalais séronégatifs pour le VIH ou de statut inconnu, et (2) à estimer l’association entre la consommation de ces substances et les relations anales à risque d’infection par le VIH (RAR-VIH). L’échantillon est composé de 2 149 gbHSH âgés de 18 à 74 ans qui ont demandé un dépistage du VIH entre 2009 et 2016. La prévalence de consommation lors d’au moins un rapport sexuel sur une période de 3 mois entre 2009 et 2016 était de 55 % pour l’alcool, environ 20 % pour le cannabis et les poppers, 6 à 8 % pour l’ecstasy/MDMA, les médicaments contre la dysfonction érectile et la cocaïne, environ 5 % pour le GHB et le speed et inférieure à 2 % pour la kétamine, le crack, le LSD et l’héroïne. La consommation de la plupart de ces substances (alcool, cannabis, poppers, cocaïne, ecstasy/MDMA, GHB, speed) a décliné entre 2009 et 2014-2015 et a ensuite augmenté légèrement. La consommation de crystal meth a diminué entre 2009 et 2012-2013 et était revenue, en 2016, à son niveau de 2010, alors que celle de la kétamine et des médicaments contre la dysfonction érectile a diminué de 2009 à 2016. Les modèles logistiques montrent que les RAR-VIH étaient significativement associées à la consommation de substances lors des relations sexuelles, avec des ratios de cote variant de 2,13 (pour l’alcool) à 10,49 (pour le crystal meth). Des recommandations visant la prise en compte des enjeux mis en lumière par ces résultats sont proposées.

Gay, bisexual and other men having sex with men (gbMSM) are disproportionally affected by substance use, which is a determinant of sexually transmitted infection epidemics, including HIV. This paper aims at (1) estimating prevalence and temporal trends in alcohol and drugs use before and during sex from 2009 to 2016 among gbMSM of negative or unknown HIV status, and (2) to estimate the statistical relationship between substance use and condomless anal sex at risk for HIV transmission (CAS-HIV). Data from 2,149 gbMSM aged 18 to 74 seeking HIV testing were collected from 2009 and 2016 in Montreal. Rates of substance use during sex over 3 months were 55% for alcohol, about 20% for cannabis and poppers, 6 to 8% for GHB and speed, and less than 2% for ketamine, crack, LSD and heroin. Compared to the 2009 baseline, we observed a decline in alcohol, cannabis, poppers, cocaine, ecstasy/MDMA, GHB and speed use up to 2014–2015, followed by a slight but significant increase. Crystal meth use decreased from 2009 to 2013, but returned, in 2016, to its 2010 level. Ketamine and erectile dysfunction use declined from 2009 to 2016. Logistic regressions revealed that substance use was significantly associated with CAS-HIV, with odds ratio ranging from 2.13 (for alcohol) to 10.49 (for crystal meth). Recommendations to address the issues highlighted by these results are proposed.

El consumo de sustancias entre los hombres gays, bisexuales y otros hombres que tienen relaciones sexuales con hombres (gbHSH) constituye uno de los determinantes de las relaciones sexuales a riesgo de infecciones transmisibles sexualmente, incluyendo el VIH. Este artículo tiene como objetivo lo siguiente: 1) documentar la prevalencia y las tendencias temporales del consumo de alcohol y de drogas durante las relaciones sexuales entre 2009 y 2016 entre los hombres gbHSH montrealeses seronegativos para el VIH o de condición desconocida y 2) estimar la relación entre el consumo de estas sustancias y las relaciones anales con riesgo de infección por el VIH (RAR-VIH). La muestra está compuesta por 2149 gbHSH de 18 a 74 años que solicitaron un despistaje de VIH entre los años 2009 y 2016. La prevalencia de consumo durante por lo menos una relación sexual durante un período de 3 meses entre el 2009 y el 2016 era de 55% para el alcohol, alrededor del 20% para el cannabis y los poppers, 6 a 8% para el éxtasis/MDMA, los medicamentos para la disfunción eréctil y la cocaína, alrededor del 5% para el GHB y el speed e inferior al 2% para la ketamina, el crack, el LSD y la heroína. El consumo de la mayor parte de estas sustancias (alcohol, cannabis, poppers, cocaína, éxtasis/MDMA, GHB, speed) disminuyó entre 2009 y 2012-2013 y luego aumentó ligeramente. El consumo de cristal met disminuyó entre 2009 y 2012-2013 y volvió a su nivel de 2010 en 2016, mientras que entre 2009 y 2016 disminuyó el uso de la ketamina y los medicamentos contra la disfunción eréctil. Los modelos logísticos indican que los RAR-VIH estaban significativamente vinculados con el consumo de sustancias durante las relaciones sexuales, con porcentajes de cota que varían entre 2,13 (para el alcohol) y 10,49 (para el cristal met). Se proponen recomendaciones dirigidas a tener en cuenta las implicaciones puestas en evidencia por estos resultados.

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