2019
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Recherches féministes ; vol. 32 no. 1 (2019)
Tous droits réservés © Recherches féministes, Université Laval, 2019
Adèle Levayer, « Le capital érotique selon Catherine Hakim : quelle portée sociologique? Une mise à l’épreuve au regard d’une analyse intersectionnelle des sites de rencontres », Recherches féministes, ID : 10.7202/1062225ar
Les sites de rencontres reflètent et produisent des dynamiques de pouvoir visibles à travers les représentations du couple, de la conjugalité et des identités sexuelles qu’ils délivrent. Les rapports sociaux de genre, de race, d’ethnicité, de classe, d’âge et de sexualité y sont particulièrement actifs et tangibles. En tant qu’espaces dédiés au commerce de la mise en relation et de la rencontre amoureuse, ces sites constituent un prisme idéal à travers lequel s’expriment des représentations collectives de la sexualité et de la conjugalité, ainsi que les normes relatives aux diverses formes de sexualité au sein de la société. L’auteure leur consacre une recherche afin d’analyser les modalités contemporaines d’un contrôle social de et par la sexualité, c’est-à-dire de l’ordre social assuré par les règles qui régissent les interactions et le processus de mise en couple. À travers une approche intersectionnelle, l’auteure s’appuie sur cet objet d’étude pour interroger la pertinence, les limites et les dangers du concept de capital érotique défini par la sociologue Catherine Hakim. L’auteure s’interroge sur les modalités de représentation de ce qui est érotique ainsi que sur les rapports de pouvoir qui structurent les définitions de l’érotique et des sexualités légitimes dans et par la culture populaire dominante.