2018
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Études Inuit Studies ; vol. 42 no. 1-2 (2018)
Tous droits réservés © La revue Études Inuit Studies, 2019
Cunera Buijs, « Shared Inuit Culture: European Museums and Arctic Communities », Études/Inuit/Studies, ID : 10.7202/1064495ar
Depuis les vingt dernières années, les conservateurs des musées se sont de plus en plus engagés à partager les collections avec les descendants des peuples et des communautés dont elles sont originaires. L’histoire des collections et la documentation des relations avec les communautés autochtones concernées montrent qu’à la fin des années 1970, les portes de la plupart des musées étaient fermées aux Peuples autochtones. Depuis, cependant, les choses se sont bien améliorées aux États-Unis et au Canada, les musées devenant des « zones de contact » où la décolonisation constitue une priorité. Dans cet article, je discute du partage de la culture matérielle et de la « double » position particulière dans laquelle se trouvent les musées. Les questions de propriété et d’éthique sont très importantes pour les communautés locales et ne sont pas toujours évidentes pour les musées. Une comparaison entre un cas difficile des années 1970 (l’exigence, de la part du gouvernement groenlandais, que les Pays-Bas lui restituent des restes humains présumés inuit) et les développements récents d’une coopération accrue entre les musées et les communautés arctiques peut projeter un nouvel éclairage sur ce sujet controversé.