Taitsumanialuk, les collections de l’Arctique canadien et du Groenland dans les musées français au XIXe siècle

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2018

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Tous droits réservés © La revue Études Inuit Studies, 2019


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Artefacts collection muséale contact interculturel patrimoine culturel inuit coopération culture matérielle histoire Artifacts museum collections cross-cultural contact Inuit cultural heritage cooperation material culture history


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Gwénaële Guigon, « Taitsumanialuk, les collections de l’Arctique canadien et du Groenland dans les musées français au XIXe siècle », Études/Inuit/Studies, ID : 10.7202/1064497ar


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Dès le XIXe siècle, des artefacts arctiques figurent dans les inventaires des premiers musées publics français. Un certain nombre provenait de cabinets de curiosités privés, nationalisés lors de la Révolution française. Si la France n’a jamais manifesté d’intérêt particulier et encore moins de velléité territoriale sur les zones arctiques, on trouve néanmoins des objets Inuit conservés dans nombre d’institutions muséales sur le territoire. Ces collections sont arrivées sur le sol français grâce à l’intérêt de particuliers, collectionneurs et voyageurs, ainsi qu’aux échanges avec des institutions étrangères. En petit nombre au sein des musées encyclopédiques, elles ne furent que très rarement étudiées, bien qu’exposées régulièrement au public. Achetées à des intermédiaires et souvent vendues sous le terme de pièces « eskimos », malgré quelques exceptions notoires, une grande majorité fut enregistrée dans les inventaires sans que le contexte d’origine n’apparaisse. Il faut véritablement attendre le dernier tiers du XIXe siècle pour découvrir, en France, des artefacts reproduits dans des revues scientifiques à travers le prisme de l’anthropologie physique et surtout de l’archéologie. La collection la plus vaste et la plus connue se trouve aujourd’hui conservée au musée du quai Branly-Jacques Chirac, à Paris. Pourtant, une dizaine de villes françaises possède également des collections issues des régions polaires. La majorité de ces objets est arrivée en France avant la Seconde Guerre mondiale. Il faut cependant attendre les années 2000 pour appréhender l’ampleur de ces collections sur tout le territoire français, malgrés des recherches isolées et des initiatives particulières qui ont mis en lumière localement ces objets. Cet article vise à analyser et documenter les collections arctiques du XIXe siècle en France, dans une perspective historique.

As early as the nineteenth century, Arctic artifacts were included in the inventories of the first French public museums. A number of them came from private curiosity cabinets, nationalized during the French Revolution. Although France has never shown any particular interest and even less territorial interest in the Arctic regions, there are nonetheless Inuit objects preserved in many French museum institutions. These collections have arrived on French soil thanks to the interest of individuals, collectors and travellers as well as exchanges with foreign institutions. In small numbers within encyclopedic museums, they were only very rarely studied, although they were regularly displayed to the public. Purchased from intermediaries and often sold under as “Eskimo” pieces, despite some notable exceptions, a large majority were recorded in the inventories without the original context appearing. It was not until the last third of the nineteenth century that artefacts reproduced in scientific journals were discovered in France, through the prism of physical anthropology and especially archaeology. The largest and most famous collection is now kept at the Quai Branly-Jacques Chirac Museum in Paris, but about ten French cities also have collections from the polar regions. The majority of these objects arrived in France before the Second World War. However, it was not until the 2000s that the scope of these collections was understood throughout France, despite isolated research and specific initiatives that brought these objects to light locally. This article aims to analyse and document the nineteenth century Arctic collections in France from a historical perspective.

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