Le conflit des publics dans le théâtre tragique imprimé de Théodore de Bèze et de Louis Des Masures

Fiche du document

Date

2019

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Relations

Ce document est lié à :
Renaissance and Reformation ; vol. 42 no. 1 (2019)

Collection

Erudit

Organisation

Consortium Érudit

Licence

All Rights Reserved © Canadian Society for Renaissance Studies / Société canadienne d’études de la Renaissance, Pacific Northwest Renaissance Society, Toronto Renaissance and Reformation Colloquium and Victoria University Centre for Renaissance and Reformation Studies, 2019



Citer ce document

Louise Frappier, « Le conflit des publics dans le théâtre tragique imprimé de Théodore de Bèze et de Louis Des Masures », Renaissance and Reformation / Renaissance et Réforme, ID : 10.7202/1064519ar


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Dans la seconde moitié du XVIe siècle, de nouveaux publics lecteurs de théâtre vont émerger avec la renaissance des formes théâtrales de l’Antiquité. La tragédie française s’adressera en effet à un lectorat formé aux lettres antiques ou intéressé par cette littérature. Mais le genre tragique sera aussi, dès sa naissance, l’un des lieux où s’exprimeront les inquiétudes des réformés. Théâtre de combat souvent polémique, la tragédie dite « protestante » se caractérise de fait par une tension, un conflit même, entre la mobilisation de cette forme savante, conçue a priori comme une forme noble destinée à une élite intellectuelle et politique, et l’objectif de prosélytisme des dramaturges réformés, pour qui il s’agit de rejoindre un public plus étendu, qui ne se limite pas aux savants ou à la cour. Cette tension est perceptible dans les premières éditions d’Abraham sacrifiant de Théodore de Bèze et des Tragédies saintes de Louis Des Masures.

In the second half of the sixteenth century, with the revival of ancient theatrical forms, new readerships emerged for theatrical texts. Indeed, French tragedy is directed to a readership educated, or at least interested, in the literature of classical Antiquity. But the tragic genre also represents, from the outset, one of the spaces where the concerns of reformists are expressed. Often a polemical theatre of confrontation, so-called “protestant” tragedy is characterized by a tension, a conflict even, between, on the one hand, the mobilization of this learned form—conceived of a priori as a noble form intended for an intellectual and political elite—and on the other hand, the ambitions of reformist playwrights to proselytize and reach a larger public not limited to the community of scholars or to the court. This tension comes through in the first editions of Théodore de Bèze’s Abraham sacrifiant and Louis Des Masures’ Tragédies saintes.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en