Le roman familial psychanalytique d’Anna Freud et le nôtre. Filiation et homosexualité

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2019

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Filigrane : Écoutes psychanalytiques ; vol. 28 no. 1 (2019)

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Marie Hazan, « Le roman familial psychanalytique d’Anna Freud et le nôtre. Filiation et homosexualité », Filigrane: Écoutes psychothérapiques, ID : 10.7202/1064602ar


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Anna Freud, la sixième et la plus jeune des enfants de Sigmund Freud, est devenue l’héritière et la gardienne officielle de l’oeuvre de son père, quoique de manière ambiguë et dans la controverse. Fondatrice de la psychanalyse d’enfants avec ou contre Melanie Klein, elle a aussi cofondé des écoles mettant de l’avant une pédagogie psychanalytique et novatrice, non sans révéler ce faisant des interférences entre son analyse, son oeuvre et sa vie. Son analyse avec son père, qui l’appelait « son Antigone », a fait l’objet d’articles de Freud (« Un enfant est battu » en 1919) et d’elle-même (« Fantasme d’“être battu” et rêverie » en 1922). Publiés très tôt, ces textes suscitent ambivalences et critiques voilées, ainsi que des interprétations sauvages selon lesquelles Anna Freud était tour à tour vieille fille et lesbienne. Cet article interroge les liens entre son analyse, poursuivie sous une élection paternelle dont elle bénéficie tout en étant prisonnière, et le regard que nous portons sur elle aujourd’hui. Si Anna Freud a certes été fidèle à la mémoire et à l’oeuvre de son père et à ce qu’elle aura cherché à en protéger, elle a également eu une longue vie après la mort de celui-ci, vie où elle a aimé et frayé sa propre voie, notamment en fondant des lieux thérapeutiques psychanalytiques pour les enfants et en créant une oeuvre originale en psychanalyse.

Anna Freud is Sigmund Freud’s sixth and youngest child. She became the caretaker of the psychoanalytical legacy and founded, with or against Melanie Klein, child psychoanalysis. However, all of this did not occur without ambiguity and controversy. She was in analysis with her father, and in 1922 she wrote a paper about her fantasies, just as Freud did before (A Child Is Beaten, 1919). She was secretly labeled and criticized as an old maid and as a lesbian. The link between her analysis with Freud and her being chosen to represent psychoanalysis was publicly questioned, as she was caught in this legacy. Did she sacrifice her own life and sublimate her libido for him, therefore becoming his “Antigone,” as he named her? In this paper, I analyze our gaze on her in regard to the paradox between love in reality and faithfulness to memory. Although her attachment to her father’s legacy deprived her in a way, recent papers show how she lived a long life after his death, a life in which she loved, created and found her own path.

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