L’émeute des tramways de Montréal (1955) et la mauvaise conduite des étudiants : un cas d’appropriation de l’espace urbain

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2018

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Urban History Review ; vol. 47 no. 1-2 (2018-2019)

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L’émeute des tramways de 1955, qui a paralysé Montréal pendant toute une journée, demeure un épisode méconnu de l’histoire de la ville. Précédée par deux journées de manifestations, impliquant des étudiants et de jeunes « voyous », l’émeute a déclenché une série de réactions qui ont mis en lumière de quelle façon différentes autorités (municipales, journalistiques, universitaires) percevaient le rôle de la jeunesse et les dangers de la délinquance. La clémence accordée aux étudiants et la sévérité à l’égard des autres jeunes a révélé comment la « mauvaise conduite élitaire » des premiers était non seulement validée par les autorités, mais également au coeur de la reproduction de l’ordre social. Si les étudiants étaient partie prenante de cette reproduction, ils ont aussi utilisé l’émeute pour enclencher une série de réflexions, particulièrement à l’Université McGill et à l’Université de Montréal, sur l’autonomie universitaire et la nécessité de créer un mouvement étudiant élargi capable de canaliser l’énergie des parades estudiantines pour transformer les corps étudiants en acteurs de la scène municipale.

Montreal’s 1955 Tramway Riot remains an unknown chapter of the city’s history. Preceded by two days of demonstrations, the riot paralyzed the city and caused significant property damage. It also brought together students and so-called young “hooligans” in the street, provoking various reactions from the municipal authorities, the press, and academics. Sympathetic with the “elitist bad behavior” of the students, these authorities harshly judged the other participants in the riot, revealing their hierarchical conception of the social order. Although students from the University of Montreal and McGill University shared in part this understanding, they also used the riot to trigger an important discussion about the autonomy and agency of the student body in the city. By appropriating urban space, showing the need for a wider student movement, and imagining a place for themselves in a different future, they became actors on the municipal scene.

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