2001
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Surfaces ; vol. 9 (2001)
Copyright © MichelHardin, 2001
Michel Hardin, « THE BRAIN THAT WOULDN'T DIE AND BOXING HELENA: DESIRE AND THE DISMEMBERMENT OF THE FEMALE BODY », Surfaces, ID : 10.7202/1065059ar
L’auteur compare The Brain That Wouldn’t Die, un film de série B de 1960, avec Boxing Helena (1993) de Jennifer Chambers Lynch de façon à montrer comment les spectateurs ne font pas que prendre la position sadique dont on a longtemps dit qu’elle était la seule position proposée par le cinéma hollywoodien mais tendent plutôt à se déplacer entre différentes positions, incluant la position masochiste. Les deux films racontent les fantaisies fétichistes d’un médecin : dans les deux récits, les protagonistes maintiennent en vie des corps de femmes démembrées. Ni dans un film ni dans l’autre n’est critiqué le désir qui produit ces fantaisies fétichistes. Jusqu’à un certain point, le conflit oedipien peut expliquer les névroses sexuelles des protagonistes. Cependant, les deux films encouragent le spectateur à des déplacements d’un personnage à l’autre dans le processus d’identification. Dans Boxing Helena, ces déplacements dans l’identification des spectateurs sont reprises à l’écran, proposant ainsi une critique du cinéma, de la théorie du cinéma et du voyeurisme.