2001
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Surfaces ; vol. 9 (2001)
Copyright © AndreasKablitz, 2001
Andreas Kablitz, « RENAISSANCE – REBIRTH: SOME REMARKS ABOUT THE HUMANISTIC INTERPRETATION OF HISTORY », Surfaces, ID : 10.7202/1065068ar
L’auteur propose une interprétation historique de l’humanisme à travers une analyse de la notion de renaissance, concept clé, mais sous des dehors différents, tant pour l’interprétation que le XVIe siècle a fait de soi-même que de l’apparition, au cours du XIXe siècle, du terme « Renaissance » pour désigner une période historique. Cependant les contextes d’utilisation des mots rinascita chez Vasari et, plus tard, « Renaissance » chez Michelet diffèrent de façon marquée. Alors que chez Vasari, la renaissance implique une réinterprétation de la relation entre art et nature contre le jugement hérité du nominalisme à l’effet qu’il existe un nombre prédéterminé de possibilités, elle fait référence chez Michelet au développement des études empiriques de la nature et à la récupération du programme de l’Antiquité grecque et latine de possibilité pour l’humanité de constitution d’elle-même par le travail de la raison. Ainsi, le Moyen Âge, et particulièrement la scolastique, sont critiqués parce qu’ils gommaient la nature. La perte d’importance de l’art dans la conception de la Renaissance chez Michelet constitue une conséquence logique de son interprétation de cette période comme moment de rétablissement de la vérité. Au contraire, si l’art est au coeur de la conception de la rinascita chez Vasari, c’est parce que l’art comme création peut ouvrir toutes les possibilités et participe ainsi d’un effort vers la perfection.