2011
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Nicki Darbyson, « ‘Sadists and Softies:’ Gender and the Abolition of the Death Penalty in Canada. A Case Study of Steven Truscott, 1959-1976 », Ontario History, ID : 10.7202/1065478ar
Le 30 septembre 1959, Steven Turcott fut condamné à mort par pendaison pour le viol et le meurtre de Lynne Harper. Son cas, le fait qu’il était, dans toute l’histoire du Canada, le plus jeune condamné à mort, remirent au premier plan la question de la peine de mort, une question sur laquelle les Canadiens restaient toujours divisés. Dans cet article, à partir de ce cas, nous étudions comment le genre a influencé la manière dont les abolitionnistes étaient dépeints dans le débat sur la peine de mort durant les années 1966-1967, en pleine guerre froide. Les partisans de la peine de mort accusaient en effet alors les abolitionnistes d’être « mous » sur la question des crimes, d’être trop émotionnels, sentimentaux, et même, dans le cas des hommes, efféminés : on ne pouvait à la fois être un abolitionniste et être un « vrai homme ». Le débat sur la peine de mort révélait en fait l’insécurité des Canadiens quant au système judiciaire, et leurs peurs se manifestaient dans le discours, par des références relatives au genre de chacun.